Rendez-vous dominical de M6, Zone interdite diffusait un numéro dédié à la maladie d’Alzheimer et notamment les formes précoces de la maladie, rappelant qu’en France nous comptons 33 000 malades atteints avant l’âge de 60 ans.
https://villagealzheimer.landes.fr/L’émission nous plongeait dans le quotidien des malades dans un village Alzheimer, à Dax. Dans ce lieu expérimental où les résidents vivent à peu près dans des conditions normales, avec place centrale, café, supérette et salon de coiffure, les caméras ont suivi Sylvie, ancienne aide-soignante, diagnostiquée à 49 ans, Jérôme, ancien professeur d’histoire-géographique ou encore Annick, ex-aide-soignante de 54 ans qui n’avait pas prononcé un mot depuis son arrivée, dix jours auparavant.
Outre les portraits des résidents et les témoignages poignants de leur proches, les spectateurs ont été émus par une femme. Héroïne du quotidien, la coiffeuse Nathalie a suscité l’admiration générale.
Cette ancienne bénévole dans les Ehpad a ébloui par sa générosité et son empathie. Si bien que les commentaires ont fusé sur les réseaux sociaux et notamment sur Twitter. « Une femme merveilleuse », « extraordinaire », « plus qu’une coiffeuse, un ange », « une pépite » qui « mérite la légion d’honneur »… Les internautes y sont allés de leurs compliments.
Et pour cause ! Cette coiffeuse au grand cœur a réussi à décrocher le premier mot d’Annick en dix jours.
Pour la sortir de son mutisme, elle a tenté une chose : lui teindre les cheveux de la même couleur qu’avant la maladie. Une fois la transformation terminée, elle a constaté qu’elles avaient toutes deux les yeux de la même couleur. « Vert », a répété Annick. Un simple mot qui compte beaucoup pour cette résidente.
Grâce à la bienveillance de Nathalie, Annick pourrait retrouver la parole et s’ouvrir aux autres. Et quand la journaliste a demandé à la coiffeuse si cela lui fait plaisir d’avoir réussi à faire parler la résidente, Nathalie a répondu : « le mot est faible ». Avec une émotion sincère.
Remercions cette héroïne du quotidien pour le bien qu’elle fait aux résidents du Village Alzheimer et, par la même occasion, au métier de coiffeur. Elle prouve que cette profession est essentielle au bien-être et peut contribuer à un mieux-être quand on est malade. Elle a d’ailleurs évoqué le cas d’une résidente à qui elle avait teint les cheveux en rouge, sa couleur d’avant la maladie, et qui s’est mise à chanter en se découvrant dans le miroir, comme si elle retrouvait sa vie d’avant. En deux mois, le salon de Nathalie est devenu un lieu de rendez-vous où les résidents du Village Alzheimer aiment venir. Il faut dire que la gentillesse, la joie de vivre et la bienveillance de Nathalie ont de quoi les rassurer !