Lancé il y a plus de vingt ans, le groupe Kraemer compte 90 salons à travers le monde, répartis sur quatre continents. Le groupe a monté également trois académies en France, en Chine et au Maroc.
Parcours : Tombé très jeune dans la coiffure en raison d’un père coiffeur à Hatten en Alsace, Yannick Kraemer a débuté à 15 ans, sans vocation particulière au départ. « C’était comme ça à l’époque, raconte-t-il. Le fils de la famille reprenait l’entreprise familiale. Je ne sais pas aujourd’hui si j’aurais choisi cette filière, mais au cours de mes années d’apprentissage, j’ai découvert le goût du travail bien fait, le contact avec la clientèle et finalement la magie de ce métier qui donne accès à la beauté et à permet de faire plaisir à la clientèle. »
Une fois son service militaire et son apprentissage terminés, c’est son père qui le pousse à aller dans une grande ville pour gagner en expérience. Ce sera chez Jacques Dessange à Strasbourg. Il ouvre son premier salon, une franchise Dessange en 1987 et en développe par la suite une quinzaine.
« J’ai grandi professionnellement. C’est au contact de gens comme Bruno Pittini, le directeur artistique du groupe, que je réalise, moi qui suis entré dans la coiffure par défaut, que j’exerce le plus beau métier du monde. »
L’aventure : En 2000, Yannick Kraemer franchit le pas et ouvre son propre salon. « J’avais envie de créer quelque chose de nouveau pour effacer les frustrations liées à la franchise. Il y a des bons côtés, mais un jeune coifffeur choisit ce métier pour créer et une franchise classique ne répond pas à cette envie. »
Les obstacles : « Le problème des ambitieux comme moi, c’est l’argent ! Après des débuts difficiles, j’ai vendu mes salons à mes managers et ma franchise était née. Ils ont voulu rester car aucun de mes salons ne ressemble à un autre : je leur laisse la place pour exprimer leur créativité dans des repères de qualité. »
Le petit plus : « Très peu de métiers permettent aux jeunes de partir… Alors qu’en coiffure, il est possible de voyager les ciseaux à la main ! »