Question familière pour les coiffeurs :  » Vous réglez comment ? « 

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Chèque, espèces ou carte bancaire, chaque mode de paiement à ses avantages et ses inconvénients, pour le client comme pour le coiffeur ! Tour d’horizon et rappel de vos obligations…

LES ESPÈCES SONNANTES ET TRÉBUCHANTES

C’est le seul moyen de paiement que vous ne pouvez pas refuser. Quelques exceptions : le client n’a pas l’appoint alors que vous indiquez clairement par un panneau que c’est obligatoire, ou le nombre de pièces est supérieur à 50 ! Il faut néanmoins savoir que pour les dépenses de plus de 15 euros, les Français choisissent rarement de payer en espèces.

LA CARTE BANCAIRE, INCONTOURNABLE !

La carte a l’avantage d’être fiable, moderne et rapide. Aujourd’hui, 45 % des paiements (en volume) sont effectués par carte et les Français sont accros à ce moyen de paiement. Vous avez légalement le droit de la refuser, mais attention aux répercussions sur votre activité ! Les clients ne sont pas tendres avec les commerçants qui adoptent cette pratique : d’après une étude Ifop, 36% des Français jugent cela inadmissible et 58% des sondés ont déjà renoncé à effectuer leur achat pour ce motif ! En termes d’image, cela pêche aussi car certains clients vous soupçonneront de fraude fiscale…

LE CHÈQUE, PAS ENCORE MORT…

Le chèque est de moins en moins utilisé par les Français (17% des règlements), mais sa disparition n’est pas pour tout de suite ! D’après une étude, c’est encore le moyen de paiement préféré de 18 % des Français. Libre à vous de décider si vous l’acceptez ou non. Sachez que vous êtes en droit d’exiger une pièce d’identité, et même deux, pour tout règlement par chèque. D’une gestion comptable assez lourde et avec un fort risque d’impayé, le chèque a peu d’avantage pour vous.

PRÊT POUR LE PAIEMENT SANS CONTACT ?

Le paiement sans contact fait ses premiers pas en France et toutes les banques le mettent en place. Le concept
est simple : plus besoin pour le client d’insérer sa carte ou de composer son code, il suffit de poser sa carte ou son téléphone mobile devant un terminal de paiement. À vous de consulter votre banque si vous souhaitez adopter cette nouvelle technologie. Le principal avantage côté commerçant est le gain de temps lors du passage en caisse…, mais cela a un coût même si votre établissement bancaire tente de vous séduire en vous offrant le ou les premiers mois d’abonnement…

BON À SAVOIR

Le client doit être clairement informé, par affichage, des conditions d’acceptation des moyens de paiement en vigueur dans le magasin.

VRAI OU FAUX ?

Je peux refuser un billet de 500 euros
Vrai. Le client est tenu, en principe, de faire l’appoint.

Je n’ai pas le droit de refuser un billet tâché
Faux. Si un billet est mutilé ou endommagé, le commerçant peut le refuser du fait de la valeur incertaine de ce titre.

Le billet me paraît suspect, je peux le refuser
Vrai. Vous pouvez refuser tout paiement effectué avec des billets et des pièces qui vous semblent faux ou qui vous sont remis dans un état qui ne vous permet pas de vérifier leur authenticité. 

L’AVIS DE BEATA BOURILLON

Notre histoire personnelle et notre héritage culturel influencent notre relation particulière aux modes de paiement. La carte de crédit, c’est l’abstrait qui piège. Le chèque, il rassure. Le liquide, il nous file entre les doigts. Bientôt, ce seront les paiements par reconnaissance digitale, voire faciale, en cours d’expérimentation. Il faut donc pouvoir s’adapter aux habitudes ancrées tout comme aux évolutions technologiques de consommation !

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