À l’heure où tout le monde s’exprime sur les réseaux sociaux, nous avons tendance à penser qu’avoir un compte sur Instagram ou Facebook suffit pour attirer de nouveaux clients en salon de coiffure et, par conséquent, à développer son CA. À tort… Car mener une stratégie digitale ne peut se réduire à quelques posts ou stories bien sentis ! C’est tout un écosystème à mettre en place, avec des méthodes et un savoir-faire technique que nous ne maîtrisons pas.
Pour vous accompagner dans ce domaine, Caroline Lavenant a montré l’agence Kératine, dédiée aux professionnels de la coiffure – marques, groupes ou salons indépendants. Après une expérience chez Toni & Guy à Londres et une carrière dans le développement personnel, elle a choisi de se lancer dans le marketing digital. De la mise en place d’un site internet ou e-commerce à la gestion des réseaux sociaux, en passant par le référencement ou le mailing, l’agence Kératine couvre tous les aspects du digital. Aujourd’hui, pour Biblond, Caroline Lavenant aborde point par point les rudiments à connaître pour optimiser sa stratégie digitale et donc gagner en professionnalisme et récolter les fruits d’un investissement essentiel en 2023.
Le marketing digital comme un éco-système
Les coiffeurs ne sont pas des marketeurs. Ils ne savent pas qu’une bonne stratégie digitale passe par la mise en place de différents outils. Ils savent qu’il faut avoir un site internet, un lien vers une plateforme de rendez-vous et qu’il faut animer ses réseaux sociaux. Mais ils oublient trop souvent que c’est l’ensemble de plusieurs outils qui fera fonctionner le business. Aujourd’hui, on ne peut faire l’économie d’un site internet ou d’une page sur Facebook ou Instagram. À terme, tout cela est nécessaire. Comme une coupe, par exemple. Pour qu’elle soit réussie, elle doit être accompagnée d’une couleur et d’un soin. L’un ne va pas sans l’autre. Beaucoup (trop) pensent, à tort, que les réseaux sociaux sont une finalité.
Mais quels sont les piliers d’une stratégie digitale réussie ?
Comme dit plus tôt, une stratégie digitale, c’est tout un écosystème. Il faut mettre en place plusieurs outils :
- Un site internet – vitrine ou e-commerce selon le désir de chacun. Ce site est important pour les prospects, comprendre les potentiels clients qui vont faire des recherches sur google par mots-clés pour trouver leur salon. Si le site internet est présent et bien référencé par google, il va apparaitre en haut des résultats de la recherche. Avoir un site internet permet aussi, par la force des choses, d’avoir une fiche établissement Google My Business avec le lien vers le site, les horaires, les contacts, les avis clients… Tout est centralisé. Pour un site-vitrine, quelques pages peuvent suffire. Privilégiez des sites de qualité comme wordPress. Pour un site e-commerce, sur lequel le coiffeur peut vendre des produits, des accessoires ou même de la formation, passer par Shopify ou Prestashop est la bonne option. Une fois le site mis en place, il doit être référencé, c’est-à-dire que sur chaque page, il y aura des mots-clés bien choisis qui permettront à l’internaute de trouver le salon quand il fait ses recherches. Donc être plus visible ! Pour cela, il y a des astuces SEO ou référencement.
- Une campagne mailing. Cela peut être un envoi de mail ou SMS ou une newsletter. Quand un salon a collecté des adresses mails, il y a un base de donnée pour informer ses clients d’événements ou de promotions. Il est important de rappeler, contrairement aux idées reçues, que la newsletter ou le mailing permettent de convertir le plus. Ce serait dommage de s’en passer car le retour sur investissement est important. Et relancer un client existant coûtent beaucoup moins cher que d’en chercher un nouveau. D’où l’intérêt de travailler avec l’existant pour booster les ventes et les prises de rendez-vous. Toutefois, une campagne mailing nécessite de la régularité et la maitrise du copywriting, soit l’art d’écrire pour vendre. Il y a toute une méthodologie autour de la rédaction d’un mailing qui permettra d’attirer des clients et de générer du trafic sur le site web et les réseaux sociaux. Une campagne de mailing nécessite d’avoir un planning sur six mois ou un an, avec des événements commerciaux classiques ou des actualités du salon.
- Les réseaux sociaux. Il faut être pertinents dans le choix de la plateforme. Un compte Instagram s’impose. Pour un salon de coiffure plutôt familial ou une cible plus âgée, Facebook sera aussi très adapté. Pour ceux qui privilégient les jeunes, Tik Tok a encore de beaux jours devant lui car moins de concurrence que sur Instagram donc plus de facilité à se démarquer. Ce dernier, certes convertit moins pour le moment, mais il génère plus d’interactions. Instagram ou Tik Tok sont aussi super intéressants pour faire une marketing d’influence, avec un leader d’opinion (journaliste, scientifique, chercheur), une influenceuse ou une collaboration avec une marque.
- Les campagnes publicitaires. Pour ceux qui ont un plus gros budget, Google Add permet de booster des mots-clés de son site sur Google et d’avoir un encart sous forme d’annonce. Quand on sait que la plupart des internautes ne consultent que la première page de leur recherche, c’est vraiment intéressant. Mais il faut le faire sur plusieurs mois et cela a un coût. C’est intéressant, par exemple, pour se démarquer, quand un salon est situé dans une zone géographique concurrentielle. On peut aussi mener une campagne sur Tik Tok ou Méta.
- Différents types de contenus. Il existe deux types de contenus : le contenu long (qui s’inscrit sur le long terme et que les personnes pourront consulter dans l’immédiat, dans 6 mois ou dans 5 ans) et le contenu court dit aussi snackable (qui se grignote). Les premiers, ce sont les vidéos, les podcasts, les articles sur un blog, les guides, les articles, les webinaires… qui s’inscrivent dans le temps. Les seconds ce sont les stories, les posts sur les réseau sociaux ou le mailing par exemple. La bonne équation ? Mixer les deux, ils sont complémentaires.
Attention : Quelques erreurs à ne pas commettre sur les réseaux sociaux
- Ne jamais mettre à jour sa bio. Il faut la faire évoluer régulièrement pour donner une image dynamique.
- Trop partager sa vie familiale sur un compte professionnel. On peut, certes, partager un peu de sa vie personnelle mais cela doit rester en lien avec le cadre du travail.
- Mettre des hashtags en anglais systématiquement. Les internautes, quand ils font leur recherches, tapent des mots-clés en français. Donc privilégier « coiffeur » et non « hairstylist » ou « hair artist ».
- Ne jamais se montrer ou montrer ses équipes en story. Il est essentiel d’humaniser les réseaux sociaux.
- Tout miser sur le boost de publication. Cela n’a pas d’intérêt, cela ne rapporte rien ! Il vaut mieux investir sur une vraie campagne publicitaire.
Le marketing digital, comme une expertise
L’agence Keratine, par exemple, propose aux professionnels une offre à 360°, dans le conseil personnalisé et le coaching comme dans la technique opérationnelle. Beaucoup de patrons de salons ne savent pas prioriser. Ils ne budgetisent pas leur communication. Or, il faut se donner un budget dédié chaque année, le comptable doit l’inclure dans les comptes de l’entreprise. Certains pensent, à tort, qu’il suffit de se former aux réseaux sociaux, par exemple, pour économiser le travail d’une agence. Ils ne pourront le faire professionnellement.
Le marketing digital est un métier. Et le temps qu’ils passent sur leurs réseaux sociaux, c’est autant de temps qu’ils ne consacrent pas à leur métier de coiffeur. Il ne faut pas avoir peur d’investir. Hélas, trop de patrons sont encore réticents à faire appel à un professionnel. Certes, la tentation de tout maitriser est compréhensible… Mais tout faire, ce n’est pas tout faire bien ! C’est pour cela qu’il est recommandé de se rapprocher de 2 ou 3 agences pour obtenir des devis et voir l’offre qui leur correspond le mieux à l’entreprise.
Pour en savoir plus sur l’agence Kératine, rendez-vous sur le site de leur agence.