Il ne peut pas s’en empêcher, Stéphane Amaru… Rien ne lui plaît plus que de prendre le client à rebrousse-poil. Bousculer vos habitudes de consommation, c’est bien sûr l’objectif qu’il s’est fixé en imaginant son salon qui doit ouvrir dans le centre de Paris, à la fin de 2010. « On ne peut pas se contenter de ce qui existe déjà. Il faut recréer de la magie, aller chercher le client où on ne l’attend pas. »
Et l’étonnement devrait commencer dès l’entrée. Finie la vitrine traditionnelle : « tous les coiffeurs veulent une vitrine, mais aucun client ne veut se faire coiffer dedans ! Nous voulons créer de l’identité… les gens, de toute façon, sauront que c’est ici ». Une fois passé la porte de cet immeuble de quatre étages où salon, boutique et académie seront étroitement liés, de quoi être encore dérouté.
Stéphane compte reprendre son concept, rendu célèbre avec Toni&Guy, du prix selon l’expérience du coiffeur et le pousse plus loin. Le client pourrait choisir son coiffeur sur un « trombinoscope » où ce dernier aura indiqué ses centres d’intérêt. « Comme un menu au restaurant… ou comme à l’école de ski ! »
Côté bacs, Stéphane ne veut pas non plus faire comme les autres : outre le séchage naturel, le shampooing serait systématiquement offert. Un pari pour booster la revente.
Enfin, en passant à la caisse, une grosse surprise attend les clients « parrains » : « Ce sera plus fort que la réduction, qui est faite partout, et qui, finalement, n’a pas d’impact. » Mais le client est-il prêt à être à ce point déstabilisé ? « Il n’attend que cela, être surpris… Le pire pour un salon, c’est la routine. Moi, je fonce à l’opposé. » Quand idéal rime avec original…