Comment ignorer encore aujourd’hui plus d’un quart de la profession ? La tentation de l’indépendance, à domicile, en location de fauteuil ou en coworking, séduit de plus en plus. État des lieux.
Ils n’étaient que 2 997 en 2009. Au 31 décembre 2020, ils étaient 26 169, soit 10 fois plus (chiffres Unec). Sous le statut de microentrepreneurs pour la plupart, ces coiffeurs indépendants pèsent lourd désormais sur le marché puisqu’ils représentent 26,6 % des établissements du secteur et 38 % des travailleurs non salariés. Si le statut attire de plus en plus les jeunes, la crise sanitaire aura eu un effet d’accélérateur. En effet, l’Unec dévoile que le nombre de microentrepreneurs a connu une hausse de 7,5 % en 2020 (+1 820). Le transfert du salariat vers le micro-entrepreneuriat ne cesse de progresser… Résultats ?
La coiffure est le secteur dont la part des microentrepreneurs économiquement actifs est la plus importante (source : Acoss/Urssaf).
Il faut dire que le statut semble répondre aux attentes de l’époque. En effet, les jeunes, en quête de liberté, voient dans l’indépendance la solution à leurs aspirations. Une enquête du Crédoc en 2016 révélait que pour 45 % des jeunes de 18 à 24 ans, travailler à son compte est une situation plus enviable que le salariat. Et même si c’est moins sécurisant, les nouvelles générations y voient une aubaine : gagner en liberté et faciliter l’équilibre entre vie privée et vie…
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