Alors que son livre Confidences d’une coiffeuse – Les coulisses des salons de coiffure vient de sortir, nous avons interviewé son auteure : Christine Rosana
Qui êtes-vous ?
« Très tôt, j’ai voulu devenir coiffeuse. Vers 7 ou 8 ans, j’en parlais déjà. Mais à la maison, on souhaitait que je fasse autre chose, un métier un peu plus… un peu moins… Bref, autre chose. J’avais horreur de l’école et je rêvais beaucoup. Résultat : mauvaise élève. Il était hors de question que je poursuive ma scolarité, je voulais travailler et entrer en apprentissage dans la coiffure. À l’usure, on a fini par me laisser faire. S’ensuivirent vingt-deux années en tant que coiffeuse styliste en Alsace. Puis un changement radical s’impose alors dans ma vie, et je quitte la France pour l’Afrique, sans regret. »
Comment vous est venue l’envie d’écrire un livre ?
« Durant toutes ces années dans la coiffure, j’engrangeais les souvenirs parfois cuisants, quelquefois très drôles, et je me disais qu’il y aurait matière à écrire. Mais le temps passait et je n’écrivais rien, tout était dans ma tête, au chaud, sans que je sache à ce moment-là que je le coucherai sur papier bien plus tard. Ce n’est que lorsque je suis passée à autre chose dans ma vie que tout est revenu, et que j’ai commencé à écrire quelques notes. Puis, au fil des écrits, les anecdotes arrivaient, amusantes mais aussi pathétiques. Toute une carrière au service des clients, et il y avait de quoi raconter. »
D’où vient votre inspiration ?
« Tout était là, dans ma mémoire : les clients, les collègues, les salons où j’avais exercé, bien présents, comme si je venais tout juste de raccrocher le séchoir. Toutes ces notes devaient donner quelque chose, je ne pouvais pas les laisser en friche. J’avais fait lire mes textes à un ami, il s’était beaucoup amusé, et me conseillait vivement de transformer tout cela en livre, ce que j’ai fait. Je devais mettre de l’ordre dans les idées et les petites histoires, ce fut la première étape. Et puis, j’avais à cœur également de parler de la société de consommation qui devenait une raison de vivre, ce que je déplorais déjà, et des bouleversements liés à ces changements dans le métier. Dans l’ordre chronologique : mon apprentissage, puis les différents stades par lesquels on passe avant de créer sa clientèle et, enfin, les transformations diverses des clients et du service avec les années, pour finir par ma sortie du monde de la coiffure… »
Que ressent-on en rédigeant son propre livre ?
« Mes sentiments ? L’écriture : c’est magique ! On peut dire tout ce que l’on a sur le cœur sans que personne n’intervienne. On peut dérouler le fil de ses pensées sans que rien ne vienne le perturber. L’écriture, c’est la liberté. Face aux clients, il est quasiment impossible de dire ce que l’on pense, ou rarement, avec l’écriture on peut se l’offrir et remettre un peu les choses à leur place. Et puis cela permet aussi de réaliser qu’on les aime, au final, nos clients, même si l’envie est grande, parfois, de leur planter les ciseaux dans le crâne ! »
Le synopsis
Au début, il y a les clientes fidèles, confiantes et heureuses de venir retrouver leur coiffeur qui connaît son affaire et prend soin d’elles. C’est une époque paisible où les Néandertaliens du service, rompus à la tâche avec les moyens d’alors, subliment la beauté de ces dames, douces agnelles qui ne demandent que cela. Puis tout se précipite, les temps changent, et sous l’emprise d’experts obsédés de rentabilité, les brebis se transforment en louves. Nous assistons alors à la naissance d’un être dépourvu d’humanité, créé de toutes pièces, focalisé sur son image et à qui tout est dû : le client roi est devenu le client dieu. Un dieu consommateur qui n’hésite plus à affronter son coiffeur. Quelle boutique est mieux appropriée qu’un salon de coiffure pour effectuer une analyse du service client dans les coulisses ? Qui est mieux placée qu’une coiffeuse pour écouter les secrets de son client et lui susurrer au creux de l’oreille les musiques douces qu’il aime entendre afin qu’il paie sans compter ?
Ainsi, le salon de coiffure se transforme en univers du paraître, délicieusement versatile et superficiel, doté d’un pouvoir de séduction redoutable et extraordinaire sur les femmes et les hommes. Après plus de vingt ans de bons et loyaux services, l’auteure, en musardant avec délice derrière les bigoudis, s’offre une douce revanche, en entrebâillant pour vous les coulisses de la coiffure.
Faire un livre,on en parle depuis longtemps ,elle l’a fait avant nous!
Un peu léger comme info pour un titre aussi important..
Article inutile
Il est bien triste de lire des articles comme le votre et autant mal veillant .
L arnaque des dirigeants ,la fraude fiscale , exploiter ses employés ou les sous payer par rapport au chiffres d affaire qu ils produisent et le BLACK comme vous dites n est pas la SEULE clé pour réussir.
Ce système permet une indépendance des coiffeurs , une autonomie une OUVERTURE D ESPRIT qui est bien difficile en France malheureusement .
Depuis 25 ans La location de fauteuil est légale dans d autres pays .
Concepts Store, architectes , avocats , médecins, commercial ,photographes, web designer et bien d autres travaillent dans dans les mêmes locaux sans suspicion ça marche TRES bien .
S’ attaquer à des petits autos entrepreneurs plutôt qu à des grosses enseignes c’est pathétique.
Vivre de notre métier et pour en vivre il faut s en donner les moyens . Votre article est réducteur pour la grande parties des coiffeurs indépendants et qu ils soient consultants/ enseignants / Formateurs/ coiffeurs studio/ coiffeurs cinema/coiffeurs défilé etc …
Cela est enrichissant pour chaque métier. Echanger, voir autre chose que ce l on connait motive , (pas que les coiffeurs hein les êtres humains en général ) et permet une liberté d exercer ou non nous semble sans avoir comme les intermittents le pole emploi comme intermédiaire .
Pensez vous qu il soit plus confortable de payer nous même notre sécurité santé , payer nous mêmes nos indemnités maladie ,payer nous mêmes nos assurances pro , nos assurances retraite ETC …. pensez vous que ces personnes font ce choix juste parce qu ils ont une baisse de clientèle ??? ils ne pourraient pas assumer de tels charges . . Ces choix devraient être respecter et saluer même ! Nombreux reste confortable dans leurs entreprise mais ça c’est un autre débat !
La non remise a niveau , la perte de créativité , les habitudes , la non remise en question, le non professionnalisme des coiffeurs et j en passe sont la cause de la perte de leurs clientèle et rien d autre.
Nous sommes en 2018 il est temps que les syndicats des coiffeurs se mettent a la page !!