Leader mondial de la formation en coiffure, Pivot Point, mené par la famille Desmars, a su diversifier son offre de services pour toujours mieux satisfaire ses partenaires.
par Julie de los Rios
« 80 % des entreprises sont détenues et/ou pilotées en famille. Ce sont des modèles de croissance durable car elles sont solides, prudentes et agiles, réticentes à l’entrée de capitaux extérieurs. Chez nous, le conseil d’administration se fait à trois lors d’un déjeuner, par exemple », rappelle Jean-François Desmars, qui a fondé Pivot Point avec sa femme Claude, aujourd’hui décédée. Rien ne le prédestinait à gérer une telle entreprise. De formation scientifique, il quitte son poste dans l’industrie, dans les années 1990. « L’esprit entrepreneurial comme disent les revues spécialisées », plaisante Jean-François. Mais attention, le couple ne se lance pas à l’aveugle ! Son épouse, fille de coiffeurs, a suivi le parcours classique. Diplômée du BP à 20 ans, elle est enseignante au CFA de Nantes avant d’ouvrir plusieurs salons. « Mon épouse animait la partie pédagogie et formation de Pivot Point. Par conséquent, le métier ne lui manquait pas. » Aujourd’hui, le holding familial regroupe plusieurs sociétés. Les deux fils, Anthony et Frédéric, sont entrés dans le sérail et chacun a su trouver sa place. « Certes, la porte est plus facile à franchir, mais cela n’est pas toujours vu d’un bon œil, le fils à papa qui débarque. C’est normal de se poser la question de sa légitimité. Nous avons dû faire nos preuves, connaître les différents services et acteurs », souligne Frédéric, qui a intégré l’entreprise il y a douze ans.
Emergence de compétences
« Comme beaucoup d’enfants, je ne voulais pas marcher sur les pas de mes parents », explique l’aîné, Anthony. Après un MBA en Angleterre, il part en Australie faire un stage chez Shortcuts. « Je pense que mon profil marketing les a intéressés. Le fait que j’ai un background “coiffure” était un plus. » Les créateurs de Shortcuts lui proposent alors de lancer le logiciel en Europe. « Ce n’était pas simple de lever des fonds. J’en ai donc parlé à mes parents. Ça leur permettait de toucher les salons de coiffure. Chacun y a vu son intérêt. Vingt ans plus tard, on compte 2 500 abonnés. » Pour son frère cadet, entrer dans l’entreprise familiale était encore moins évident. « Il était responsable marketing des laboratoires Boiron à Madrid et aimait la vie espagnole. On a dû mettre le prix pour qu’il intègre l’entreprise ! », plaisante le père. Aujourd’hui, il gère toute la partie Accessoires.
Travailler en famille, ils n’y voient que des avantages. « Nous sommes tous les trois au même niveau. On est dans le dialogue et chacun apporte sa pierre à l’édifice », s’accordent à dire les deux fils. Anthony, le logiciel, Frédéric, les extensions de plumes… « La jeune génération sait apporter un souffle nouveau. La transmission ne doit pas se faire à cause de l’âge, mais grâce à l’émergence de compétences. Elle est riche de nouvelles idées. À condition de la laisser faire… », conclut le père.
très amical bonjour de Afrique …. où justement les Africaines portent en grande majorité des faux cheveux !!!!!
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