D’un côté, l’espacement des visites en salon, de l’autre… un marché de la cosmétique peau en croissance continue depuis des années. C’est sur cette équation gagnante que mise François Lévy. Mais si le président d’Exquise Beauté croit à l’entrée de l’esthétique dans le salon de coiffure, notamment pour pallier une fréquentation morose et une revente qui plafonne en France, ce n’est pas à n’importe quel prix.
Pas question, estime-t-il, d’additionner les deux services, comme s’ils se trouvaient sur le même plan. La cliente est, certes, venue prendre soin d’elle et se laissera plus facilement tenter dans un lieu consacré à la beauté…, mais pas sûr qu’elle soit prête à doubler sa facture ! « La cliente rentre d’abord pour ses cheveux. »
Pour François Lévy, le service esthétique doit venir en appoint, en complément et pour « combler les temps d’attente ». D’où la gamme de soins des mains et du visage, lancée au début de 2010 par Exquise Beauté, « spécifiquement dédiée aux coiffeurs » : efficace avec une texture plus fluide pénétrant rapidement, pratique, un pinceau et le tour est joué ! « Il n’y a pas de cabine, le coiffeur n’investit pas dans du matériel, on s’intègre à l’espace du salon. »
L’idée étant aussi de convaincre le coiffeur, malgré une « réticence de principe », d’offrir un service qui ne touche pas le cheveu. Là, François Lévy avance : « on propose d’aller chercher 10 % d’augmentation de fiche moyenne ». Un argument de poids.