Vous en avez sûrement été informés par les médias. Hier, deux malfaiteurs ont braqué une bijouterie Cartier avant de débuter une course-poursuite avec la police. Course-poursuite qui s’est terminée dans un salon de coiffure dans lequel les braqueurs se sont réfugiés avant de prendre en otage le responsable d’un salon. Cet événement pose une nouvelle fois la question de la sécurité.
18 h 30, ce mardi 25 novembre. Deux hommes font irruption dans une bijouterie Cartier, située rue François-Ier, à deux pas des Champs-Élysées. Il s’agit d’un braquage. Il s’ensuit une course-poursuite dans les rues de la capitale. Des coups de feu sont échangés, les malfaiteurs à scooter chutent avant de se réfugier dans un salon de coiffure du XVe arrondissement et de prendre en otage le responsable du salon.
Plus tard, le coiffeur sera relâché et les malfrats se rendent à la police. Face à l’amateurisme des deux braqueurs, le méfait a tourné au fiasco et le butin a été récupéré dans le salon de coiffure.
Au-delà du fait-divers, cet événement pose une nouvelle fois la question de la sécurité en salon de coiffure. Et comme dit l’adage : « Mieux vaut prévenir que guérir ».
Biblond avait dans le passé interrogé le commandant de police Christophe Lesznewski. Ce dernier avait dispensé quelques conseils pour limiter les risques de braquage et les comportements à risque. La vidéosurveillance apparaît comme la meilleure solution pour se prémunir contre le vol et l’insécurité
« Les commerçants limitent bien souvent leur protection matérielle, expose Christophe Lesznewski. L’idéal est d’installer un système de vidéoprotection avec un service de télésurveillance, mais cela représente un certain coût. Il existe des mesures simples comme installer un détecteur sonore à l’entrée, ou alors des miroirs si l’on n’a pas une vue directe sur l’entrée du magasin. En cas d’agression, l’essentiel est de ne pas être surpris. »
Adapter son comportement
« Si le risque zéro n’existe pas, il y a des moyens pour dissuader le malfaiteur de passer à l’action », explique le commandant de police. Voici quelques conseils avisés :
- Ne tenter personne, même les clients. Ranger les objets de valeur.
- Rendre l’espace visible par les passants pour éviter de créer une zone piège dans le salon (éviter le stickage promotionnel massif sur la vitrine).
- Éloigner la caisse de l’entrée et user d’astuces (miroirs, sas improvisé…).
- Ne pas conserver de grosses sommes en caisse (coffre-fort dans l’arrière-boutique, double caisse, remise régulière en banque…).
- Redoubler de vigilance au moment de l’ouverture et de la fermeture.
- Changer vos habitudes pour ne pas vous faire repérer.
Pour plus de renseignements, n’hésitez pas à vous rendre au commissariat de police le plus proche.
En cas d’agression
« Il est important que le gérant réagisse vite et garde son calme. Les risques sont énormes et il s’agit de sa vie, de celle de ses employés et de ses clients. Ce n’est pas facile à entendre, mais il faut s’exécuter et donner de l’argent à l’agresseur. Il est important d’en garder toujours une petite somme », détaille Christophe Lesznewski.
Malgré le choc, il faut recueillir un maximum d’éléments : mon agresseur est-il un homme ou une femme ? Comment est-il habillé ? Quelle est son arme ? Porte-t-il des gants ? Il faut regarder par où il s’en va et prévenir immédiatement la police.
Voici le témoignage du coiffeur qui a été pris en otage hier. Celui-ci a mis en application les conseils énumérés plus haut et a surtout su garder son sang froid.