C’est en misant sur sa créativité que Sandra Lamzabi tisse son style et construit son univers. Cheveu après cheveu et de fil en fil, l’ancienne couturière déborde d’idées et de liberté.
La coiffure, ça vous a fait tilt ?
J’ai d’abord exercé comme couturière en haute couture. Puis j’ai glissé vers le cheveu quand je l’ai vu comme une matière vivante, mais que l’on peut travailler comme une étoffe, un fil ou une soie.
Vous travaillez en salon ?
Non, j’ai vite réalisé que je ne voulais pas travailler dans un style prédéterminé et codé : avant le studio, j’ai exercé à domicile.
Une technique ?
En réalité, ce sont d’abord mes émotions qui guident mes mains. La technique est un moyen, pas une fin en soi.
Un outil de prédilection ?
Ma brosse Mason. Avec elle, je me sens capable de tout ! C’est un cadeau de Stéphane Delahaye… C’est mon grigri !
Des idées pour l’avenir ?
Je réfléchis à un nouveau concept, une sorte d’atelier pluridisciplinaire, un temple de la création dédié au cheveu. Artistes contemporains, plasticiens et hair stylists y cohabiteraient.
Et l’esprit de compétition ? Les concours ?
Ce type d’exercice me gêne. La sensibilité et l’expression personnelle passent après la technique…
Où trouvez-vous l’inspiration ?
Partout ! Dernièrement, j’ai vu un chat angora se glisser sous une cloche de verre. Il y avait des plis de matière, du volume et de la douceur. Depuis, je cherche à reproduire cet effet.
La richesse de votre métier ?
Ce métier est riche de rencontres. Les shootings sont aussi l’occasion de découvrir des univers artistiques forts et des lieux étonnants.
Vous pensez à quelqu’un qui mériterait une bonne coupe ?
Le visage de Christina Ricci m’inspire énormément. Il est à la fois magnifique et un peu dérangeant… Vous voyez ?