Ce n’est pas l’examen qui fait le coiffeur (ça, c’est fait !), on peut n’avoir que son CAP et travailler mieux qu’un BM3, et ça se confirme parmi les meilleurs ! La législation impose le brevet pour tenir son salon de coiffure, mais au détour du Net, j’ai découvert des petites annonces pour le moins déconcertantes !
La location de talent existe, mais la location de brevet, est-ce un bon plan ?
La loi oblige le détenteur du brevet à être présent en permanence dans le salon, avec une tolérance pendant les vacances. Mais dans certains postes, la présence du brevet n’est pas exigée et seule la location est rémunérée, cela va de 200 à 500 € par mois, sous « forme » de participation au capital ou autre contrat de quelques heures par semaine. Assez juteux, quand même…
Une pratique tentante mais illégale, qui pose quand même la question sur le fondement du diplôme ! D’autant que, à l’origine, ce dernier n’était nécessaire que pour l’utilisation des produits chimiques.
En cas de contrôle et de malversation, le salon encourt cinq ans au plus de fermeture administrative et 7 500 € d’amende, mais ce n’est pas tout, le loueur peut avoir un retour de l’Urssaf et des impôts sur les sommes perçues.
Dans plusieurs annonces, j’ai pu lire que des possesseurs du BP proposent leurs diplômes à des futurs entrepreneurs – même d’autres régions –, et même de louer indépendamment le BP styliste ou le BP coloriste.
Ne vaut-il pas mieux faire une Validation des acquis de l’expérience (VAE), ou même passer l’examen, plutôt que de se mettre en défaut vis-à-vis de la loi et de commencer l’aventure que cela représente de se mettre à son compte par une supercherie.
Tout est « louable » ? Bon, ok ! Je loue mes mains, mon œil gauche et mon encéphale droit, indépendamment, au besoin ! Il ne faut pas abuser… Et surtout pas de vente au détail ! …