« Qui veut être mon associé ? » sur M6 : Interview de Clément Baldellou, cofondateur de Capillum

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Brillants… Clément Baldellou et James Taylor, 27 et 28 ans, nous ont bluffé lors de leur intervention dans l’émission de M6, « Qui veut être mon associé ? », diffusée mercredi 1er février. Leur argumentaire était si précis et convaincant que le concept de Capillum a séduit 4 des 5 investisseurs présents.



En effet, Eric Larchevêque et Isabèle Chevalier ont fait une offre commune, 200 000 euros contre 11 % du capital de Capillum, Jean-Pierre Nadir s’est tenu à la requête de Clément et James (100 000 euros pour 5%) tandis qu’Anthony Bourbon était prêt à donner 500 000 euros contre 25 % du capital ! Finalement, nos deux entrepreneurs ont décidé d’opter pour la première offre. L’atout international – Isabèle Chevalier est Québécoise – a beaucoup pesé dans la balance… En effet, Capillum est un concept qui dépasse les frontières et l’exporter fait partie des ambitions du duo. Pourtant, le 1er février, une annonce a créé la surprise sur les réseaux sociaux.

En effet, Eric Larchevêque annonçait que Capillum avait décidé de décliner l’offre pour remettre sa levée de fonds à plus tard. Une information confirmée sur Twitter par les fondateurs de Capillum qui expliquaient prendre en compte les remarques des différents investisseurs potentiels et donc projeter une levée de fond plus conséquente. Le temps est à la réflexion pour l’équipe de la première filière de recyclage des cheveux, comprendre que Capillum traite le recyclage du cheveu dans son ensemble, de la récolte à la transformation, en tapis de paillage notamment, le produit qu’ils ont mis en avant lors de leur intervention sur M6.

Rappelons que le réseau d’économie circulaire mis en place par Capillum compte aujourd’hui 3500 salons partenaires. Sachant que chaque jour, un million de Français se rendent chez le coiffeur et que 60 % des déchets des coiffeurs sont des cheveux… Au total, ce sont, chaque année, 4000 tonnes qui sont jetées à la poubelle. Résultats ? La démarche séduit à tel point que chaque mois, 200 nouveaux salons adhèrent pour agir pour la planète. Un engagement qui satisfait aussi bien le coiffeur citoyen que ses clients. Pour en savoir plus sur les projets de Capillum, Biblond a interviewé Clément Baldellou.

– Bonjour, pourquoi avoir participé à l’émission « Qui veut être mon associé ? » ?

Nous avons voulu faire passer notre message à tous les citoyens et les clients qui veulent agir en pénétrant dans un salon. Nous sommes engagés dans la protection de l’environnement, et notre démarche est d’accompagner les artisans-coiffeurs dans la transition écologique. Les coiffeurs ont une utilité pour la planète, un impact. Grâce à eux, nous avons pu mettre en place des solutions comme le tapis de paillage que nous avons mis en avant dans l’émission. Tout cela est rendu possible grâce aux coiffeurs et à leurs clients. « Qui veut être mon associé ? » était une belle opportunité puisque l’émission touche 2 millions de téléspectateurs. C’était un moment spécial pour nous. Une journée exceptionnelle et éprouvante. Se trouver face à des investisseurs et à leurs questions a été enrichissant. Au-delà des propositions que nous avons reçues, l’émission était l’occasion de montrer à quel point les coiffeurs sont importants dans la transition écologique. Mais aussi de valoriser cette profession que nous aimons. Résultats ? Tout le monde s’est rué chez son coiffeur. La demande vient des clients ! Il y a eu un réel impact positif après la diffusion.

– Vous avez donc accepté une offre qui n’est pas la plus importante. Pourquoi ce choix ?

En effet, nous avons accepté la proposition de Isabèle Chevalier, président-directrice de Bio-K+ et Eric Larchevêque, cofondateur de Ledger. Parce que c’était une association de deux personnes dont une femme. Et surtout, argument de taille, Isabèle est québécoise, ce qui représentait une ouverture à l’international. Nous sommes aujourd’hui en France, nous avons fait un test en Italie… Et nous espérons ensuite nous déployer en Europe.

– Mais alors pourquoi finalement avoir fait marche arrière ? Pourquoi ce revirement de situation ?

En effet, nous avons mis l’offre en stand-by même si nous sommes toujours en négociation avec eux. Nous avons conclu, en analysant l’émission, qu’il fallait qu’on organise une levée de fonds plus conséquente. 200 000 euros, certes, nous aurait permis de créer l’entreprise d’économie circulaire. Mais pas d’internationaliser notre concept. Nous avons créé la filière, qui permet de collecter les cheveux pour leur donner une seconde vie. Désormais, nous avons d’autres ambitions…

– Justement, quels sont vos projets sur le court et moyen termes ?

Nous voulons passer à une entreprise qui fonctionne. Avec une équipe commerciale et en travaillant toujours d’avantage avec le pole Recherche & Développement. Nous mettrons donc en place une levée de fonds plus importante pour agrandir l’équipe pour trouver de nouvelles solutions, mais aussi pour développer la commercialisation de produits innovants à partir de cheveux. Puis nous avons l’ambition de devenir Européen…

– Etes-vous optimistes quant à l’avenir ?

Oui, nous avons déjà trouvé de nouvelles solutions. Nous sommes super fiers. Nous sommes en phase de brevets donc pour le moment nous ne pouvons rien dire !

– Quel message auriez-vous à faire passer aux salons ?

Entrez dans la démarche du recyclage ! Cela valorise votre salon auprès des clients mais aussi de vos collaborateurs. Quand on est coiffeur, salarié ou entrepreneur, engagé auprès de Capillum, on rend beau les gens tout en ayant un impact positif sur l’environnement.

– Pour revenir en arrière… Comment est né le projet Capillum ?

Ce qui était un projet étudiant est devenu un projet de vie… James et moi, nous nous sommes rencontrés en école de commerce, ESC Clermont Business School. Moi venant du Sud de la France avec des parents espagnols, lui dont les parents sont anglais… Nous n’étions pas voués à nous rencontrer. Finalement, un projet d’étude, autour d’une thématique « les déchets d’aujourd’hui sont les déchets de demain » nous a réunis. Nous avons cherché quelque chose hors frontières. Finalement, issu de l’humain. Un million de Français se font couper les cheveux chaque jour… Tout est parti de là !

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