Avec son caractère bien trempé, Titus Devos demeure une figure de la coiffure. À l’origine, avec son père, de Métamorphose (événementiel + édition), il se fait le défenseur d’une profession qui l’a construit.
Titus Devos entre dans le milieu dans les années 1980.
Son père, Henri Devos, auparavant dans le médical, vit avec une coiffeuse quand il décide de se lancer dans l’édition de magazines et de créer le festival Métamorphose. Hors cadre, le duo père-fils est précurseur en réunissant talents nationaux et internationaux. Aux prémices d’Internet, il est rare de voir le travail hors de nos frontières. Pendant vingt ans, Titus épaule son aîné en tant que responsable fabrication. Il gère aussi les backstages tandis que sur scène de jeunes pousses font leur preuve.
Les grands noms de la coiffure d’aujourd’hui sont passés, pour la plupart, par le tremplin de Métamorphose. Quand il perd brutalement son père en 1999, Titus se consacre à l’édition. À la demande générale, il relance les festivals dès 2004. En 2012, il développe la formation, animée par des coiffeurs de renom venus des quatre coins du monde. Cette ouverture d’esprit est essentielle pour cette forte tête qui dénonce une sorte de « consanguinité » en France. Titus n’a peur de rien. Ni d’inviter très tôt les anglosaxons Toni&Guy, alors menés par Stéphane Amaru, ni de relancer le Hair Master, un concours pointu financé par Schwarzkopf. Car il en est persuadé : quand on donne à un jeune les moyens de réussir, il atteint les sommets. Cette année, il organise le premier Symposium Métamorphose Mizutani les pieds dans l’eau au Cap d’Agde le 30 juin. À 57 ans, le voilà qui repart ainsi sur les routes à la rencontre de ses clients. Accompagné de plus de 10 marques de niche…
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