A 29 ans, Gaëtan Teixeira a de la suite dans les idées. 2022 sera une année de challenge pour ce jeune entrepreneur, fondateur de la marque Melrose Barbers. Après Clermont-Ferrand où il possède déjà deux salons et accueille quelques 800 clients par an, il ouvre une nouvelle adresse à Mende. L’occasion de dévoiler une version aboutie de son concept avec une identité pensée à l’aide d’un groupement d’architectes. Une étape décisive pour ce diplômé de l’Université de Californie en business et management.
Son parcours ? Après une expérience chez Tesla à Los Angeles puis en Suisse, il est de retour dans sa ville natale de Clermont-Ferrand avec une volonté féroce d’entreprendre. C’est en se rendant chez son coiffeur que germe en lui l’idée. « Je me suis dit qu’il y avait possibilité d’améliorer un service. J’aime prendre soin de moi et j’avais vu beaucoup de salons pour homme sur Melrose Avenue, d’où le nom de ma marque. Quand j’étais à Los Angeles, j’ai assisté à un retournement de situation que je n’avais pas observé en Europe. Les salons pour homme avaient pignon sur rue. J’allais auparavant dans des salons mixtes et je me suis dit que si Outre-Atlantique, le phénomène grandissait, cela prendrait aussi en Europe. Cette tendance à la beauté masculine se confirme aussi sur les réseaux sociaux » souligne le jeune patron.
Premier obstacle ?
Il n’a pas son BP ! « J’ai donc recruté un premier collaborateur, motivé par cette aventure et on a ouvert la première adresse à Clermont-Ferrand. »
Mais au fait, c’est quoi le concept Melrose Barbers ?
« Nous sommes des adresses exclusivement homme, nous distribuons notre propre marque, développée avec des laboratoires français et italiens. Nous avons une gamme assez importante pour couvrir tous les besoins, coiffage, entretien de la barbe, soin de la personne. Nous accueillons nos clients autour d’un café. L’idée est de casser les codes de la coiffure. Comme je ne suis pas du milieu, je me suis interrogé : « C’est quoi le coiffeur idéal ? » » Ainsi il a fait de l’échange avec le client une priorité.
Prochaines étapes ?
« Après l’ouverture à Mende, nous avons 3 autres inaugurations prévues en 2022. Et nous allons nous émanciper en nous ouvrant à la franchise en France et à l’international. » Plus rien n’arrête le businessman ! « Notre premier objectif est donc de développer le concept de Melrose Barbers et pourquoi pas un jour ouvrir notre centrale d’achat et notre académie ? Il y a une vrai manque à l’école autour du savoir-faire du barbier. »
Mais avec tous les barber-shops qui ouvrent, n’a-t-il pas peur de la saturation ?
« Quand j’ai ouvert ma première adresse, j’ai bien analysé les chiffres. A ce moment-là, les salons pour homme ne représentaient que 15 %. Chaque homme est un client potentiel et certains viennent même se faire raser la barbe chaque semaine. Par exemple à Mende et ses alentours, il y a 13 000 habitants. Imaginons qu’il y ait 5000 hommes. Si Melrose Barbers attire seulement 10 % d’entre eux, c’est viable ! »
Le plus difficile selon lui ?
« La coiffure est un métier qui existe depuis toujours. Le plus compliqué est d’innover. C’est ce que nous avons voulu faire dans nos salons. Et par chance, la coiffure homme suscite des vocations auprès des jeunes. Cela donne un nouveau souffle à ce métier artisanal ancestral. »