Medy Youssouf, salon Kenze Coiffure à Marseille : une vision optimiste de la coiffure

Taille du texte: A A A

Un incident de la vie aurait pu remettre en cause sa carrière dans la coiffure. Malgré les aléas et les épreuves, Medy Youssouf n’a jamais perdu de vue sa vocation. A l’heure où les grincheux s’expriment sans mesure sur les réseaux sociaux, la vision optimiste de ce passionné fait du bien. Biblond a voulu mettre la lumière sur cet entrepreneur, qui, malgré un parcours semé d’embuches, a toujours su aller de l’avant pour valoriser un métier qu’il adore.

Comment est née chez vous cette vocation pour la coiffure ?

 J’avais 7 ou 8 ans quand j’ai vu une émission sur l’équipe de France de coiffure. J’ai eu un déclic ! Je savais ce que je voulais faire de ma vie. Ma mère aurait préféré que je sois médecin comme mon père. Quand il est décédé, j’avais 14 ans. C’est à ce moment-là qu’elle m’a inscrite en restauration. Mais moi je n’en démordais pas. Si bien qu’à 20 ans, j’ai décidé de me lancer enfin dans la coiffure.

Enfin à votre place ! Le chemin n’a pas été une ligne droite…

Dans ma première école à Dijon, la directrice était raciste. J’ai donc continué dans une autre école à Chalon-sur-Saône. A ce moment-là, j’ai été renversé par une moto et gravement blessé à l’épaule. J’ai cru ne plus pouvoir jamais être coiffeur. A l’hôpital de Marseille, j’ai été opéré par un chirurgien. Par chance, j’ai pu reprendre mon apprentissage, CAP, BP et Brevet de Maitrise…



Finalement, tout s’est arrangé puisque vous êtes, aujourd’hui, à la tête de votre salon Kenze Coiffure, à Marseille. Comment devient-on son propre patron ?

J’ai su saisir une belle opportunité. Quand j’étais en Brevet de Maitrise, mon patron m’a proposé de racheter le salon dans lequel je travaillais.

Qu’avez-vous à dire à ceux qui ont envie d’arrêter quand ça devient compliqué ?

J’ai songé à renoncer. Mais comment peut-on être heureux si on ne l’est pas dans sa vie professionnelle ? La coiffure est un métier qui m’inspire. J’aime le relationnel. Redonner confiance à mes clientes. C’est un métier fabuleux ! J’ai eu des bons patrons et des mauvais. Ceux qui ne voulaient pas me prendre parce que j’étais un peu enveloppé ou parce que je m’appelais Medy. Je ne regrette pas de m’être accroché… J’ai tout gagné ! La coiffure est un métier universel, que l’on peut pratiquer partout dans le monde. Pas facile, certes, mais magnifique. Récemment, j’ai vu une cliente pleurer. Elle se trouvait belle pour la première fois de sa vie.

Pouvez-vous nous raconter l’histoire de votre salon, Kenze Coiffure ?

En août, cela fera 3 ans que je l’ai repris. Mais il existe depuis 33 ans, il a été créé par mon ancien patron, qui arrivait d’Algérie quand il l’a ouvert. Je me suis associé avec une ancienne cliente. J’ai 31 ans, j’avais besoin de quelqu’un que tempère mon caractère vif.  Nous sommes 3 dans le salon, deux apprentis et moi. Notre volonté est d’utiliser les gammes les plus naturelles possibles. Notre salon est écoresponsable. Nous privilégions le naturel et le made in France. Enfin, nous suivons un maximum de formations. Le salon a dépensé plus de 15 000 euros en stages. Et ça paie ! Nous avons une note de 4,8 /5 sur Google, avec plus de 300 avis. Le Petit Fûté nous recommande et nous avons aussi une bonne note sur Planity.

La prochaine étape, c’est quoi ?

J’aime transmettre mon savoir à mes apprentis. J’ai toujours aimé la formation, ce sont des moments de partage, de conseils et de remise en question. J’aimerais devenir formateur à mon tour, pour une marque, un organisme de formation ou en indépendant. Notamment en tant que coloriste. J’ai une certaine maitrise de la colorimétrie et des nuançages de blonds.  D’ici deux ou trois ans, j’aimerais aussi créer ma première collection. Pour l’heure, je continue de me former pour gagner en compétences. J’aimerais notamment suivre un stage de coiffeur studio.

Comment vous imaginez-vous dans 10 ans ?

Mon but ?  Partager mon temps entre mon salon et la formation. Cela permet de ne pas tomber dans une routine monotone. La coiffure offre beaucoup de possibilités ! J’aime être à l’écoute et conseiller mes clientes. Leur redonner le sourire et les réconcilier avec le coiffeur. Mais aussi transmettre le savoir que j’ai acquis au fil du temps. J’aimerais continuer à développer mon salon, peut-être grâce à la marque Fauvert avec laquelle je travaille. C’est une marque exceptionnelle qui sait accompagner ses clients pour les aider à évoluer et à faire grandir leur société.

Catégories: Actualités