Frédéric Birault est un coiffeur hors norme. Sa spécialité : les actrices. Et le travail sur l’image, par la photo ou le film. En travaillant, il cherche à révéler la beauté individuelle de sa cliente et non à lui imposer un style. Trois questions sur sa vision du cheveu.
Que disent les cheveux sur la personne elle-même ?
Les cheveux racontent une histoire. Émotionnellement parlant. Ils confèrent un certain pouvoir. Exemple, Mylène Farmer ne serait pas Mylène Farmer si elle n’était pas rousse. Les cheveux possèdent comme une force, ils ont quelque chose de magnétique. Si une femme passe du brun au blond, sa vie change. Le regard que les autres portent sur elle se modifie. Elle-même se voit et agit différemment.
En quoi cet aspect-là influe-t-il sur votre manière de coiffer ?
Je prends en compte ce que j’observe de la personne. C’est la raison pour laquelle mon style reste naturel et vivant. Je ne fais pas de grosses mèches, ni de coupes asymétriques. Je pratique plutôt la non-coupe et la non-couleur. Par exemple, je fais des blonds « surf », ou des blonds vieillis. Il s’agit d’exprimer « l’essence » de la personne par la coiffure.
Comment procédez-vous ?
Je recentre la manière de coiffer en fonction de la personne. Certaines clientes ont essayé toutes les coupes, toutes les couleurs, et ne sont jamais satisfaites. La bonne coiffure a quelque chose d’évident…