Le Cnec et l’Unec ont obtenu gain de cause ! Un assouplissement du quota d’apprentis a enfin été voté. En effet, le ministère du Travail a répondu positivement à leur demande en abrogeant l’arrêté du 10 mars 1992 (article R.117-7 du code du travail). Désormais, c’est l’arrêté du 16 août 2021 qui est en vigueur. Il permet d’accueillir deux apprentis par maître d’apprentissage.
« Il peut également, en application de l’article L. 6222-11, accueillir un apprenti supplémentaire dont la formation est prolongée en cas d’échec à l’examen », apprend-on dans une lettre du Cnec (datée du 27 août). L’arrêté spécifie aussi qu’en l’absence de modalités spécifiques applicables aux entreprises de la branche, il sera alors possible de déroger à ce plafond, au cas par cas, après accord de la commission départementale de l’emploi et de l’insertion (article R. 6223-7 du même code).
17 000 apprentis formés chaque année
C’est une bonne nouvelle pour le secteur de la coiffure qui, chaque année, forme près de 17 000 apprentis (en deuxième position après la boulangerie), autant de talents indispensables à la profession qui connaît des difficultés de recrutement. Rappelons qu’auparavant les employeurs de la coiffure dame ou mixte subissaient des plafonds beaucoup plus drastiques. Un seul apprenti pouvait être recruté dans un salon occupant 1 à 3 personnes qualifiées, 2 pour un établissement de 4 à 6 personnes qualifiées, 3 pour un salon de 7 à 9 personnes qualifiées… Jusqu’à 6 apprentis par établissement occupant plus de 15 personnes qualifiées. « Nous avons porté cette action depuis de nombreuses années auprès du gouvernement. Je tiens à remercier aujourd’hui Laurent Melin, vice-président de l’Unec, qui a beaucoup œuvré sur le dossier ainsi que les partenaires sociaux qui nous ont soutenu », a souligné Christophe Doré, président de l’Unec.