« Nous sommes le low cost absolu de la coiffure. » Patrick Langer, gérant des Beauty Bubble, n’a pas peur des mots.
Il est vrai qu’en proposant dans ses salons Beauty Bubble une coupe expresse à sec, dix minutes, 10 euros, il est un peu le porte-drapeau de ce nouveau mode de consommation de la coiffure.
« L’idée vient de mon fils, Nicolas, qui a travaillé aux États-Unis et a vécu le développement de ces modes de consommation rapide, qu’il s’agisse des magasins éphémères ou de services esthétiques comme les ongleries. Nous avons voulu développer le concept en France dans la coiffure, un secteur pourtant très traditionnel. »
Convaincu que la coiffure pouvait également être un achat d’impulsion, ils ont développé leurs bulles dans les lieux de flux de clientèle, galeries de centres commerciaux, gares, métros et même aéroports.
« Nous avons testé les centres-villes, mais c’est encore prématuré. » Preuve que le salon à l’ancienne a encore la vie dure…
Pour être rentable, la bulle doit accueillir une cinquantaine de clients par jour, Patrick Langer assure que c’est actuellement le cas, même si certains sites, comme les aéroports, restent un peu réfractaires.
« Nous avons un peu de tout, cela va des gens qui ne veulent ou ne peuvent pas dépenser plus pour se faire coiffer, aux femmes d’affaires de la tour Montparnasse qui descendent nous voir parfois deux fois par semaine pour réajuster leur coupe. »
Fortes de l’enthousiasme de la clientèle, les bulles vont prochainement développer une activité d’onglerie, avec une pose de faux ongles pour 20 euros, effectuée par les coiffeurs eux-mêmes, car le diplôme d’esthéticienne n’est pas requis pour ce genre d’opération.
Patrick Langer va également installer ses bulles au coeur même des magasins Carrefour de nouvelle génération, entre les brosses et les shampooings.
De même, des bulles devraient éclater dans toute la France grâce au système d’affiliation mis en place. Une opportunité pour les jeunes coiffeurs de s’installer à moindre frais pour des coupes à moindre coût.