Pointés du doigts comme perturbateurs endocriniens, les phtalates sont utilisés, entre autres, comme fixateurs dans la laque. Mais doit-on totalement les bannir de notre quotidien ?
Que sont les phtalates ?
Composés chimiques dérivés de l’acide phtalique, les phtalates sont utilisés, depuis plus de cinquante ans, comme plastifiants dans les matières plastiques (notamment le PVC). Ce sont des liquides visqueux, transparents, incolores, quasi inodores et très peu volatils. Présents dans le BTP et en milieu hospitalier, les phtalates entrent aussi dans la composition des cosmétiques pour améliorer la tenue des parfums ou des déodorants en dénaturant l’alcool contenu. Ils servent aussi à accentuer le pouvoir de pénétration d’un produit sur la peau ou à éviter le craquellement d’un vernis à ongles. En cosmétique capillaire, ils sont utilisés comme fixateurs dans la laque ou les produits coiffants.
Les phtalates les plus utilisés sont : phtalate de benzylbutyle (BBP), phtalate de dibutyle (DBP), phtalate de diéthyle (DEP), phtalate de di-2-éthylexyle (DEHP), phtalate de di-isononyle (DINP), phtalate de cyclohexyle (DCHP), phtalate de di-n-octyle (DNOP), phtalate de diméthyle (DMP).
Que leur reproche-t-on ?
On leur reproche d’être des perturbateurs endocriniens, cancérigènes et à l’origine d’une baisse de la fertilité. On les accuse également d’être dangereux pour le développement du foetus. D’autres effets secondaires sont pointés du doigt : atrophie testiculaire, mortalité foetale, malformations. Certains phtalates sont responsables d’anomalies dans le développement sexuel (prouvées sur des rats exposés in utero) avec des effets sur le foie, les reins ou le système reproducteur mâle.
Toutefois, le risque d’exposition reste faible, les phtalates…
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