Triste nouvelle pour la profession… Le maestro de la coiffure, Jean-Marc Maniatis, s’est éteint la nuit de la Saint-Sylvestre. Et déjà les hommages pleuvent. « RIP Jean Marc. Un précurseur vient de partir » écrivait, ce matin, Stéphane Amaru, sur les réseaux sociaux.
Il faut dire qu’il demeure une grande figure du chic à la Française. Après des débuts à 17 ans comme coiffeur studio pour les magazines Elle et Marie Claire, le surdoué ouvre un premier salon dans le 16ème arrondissement de Paris. Très vite, mannequins et actrices se bousculent pour passer entre ses mains. Jean-Marc Maniatis, c’est avant tout une signature « mode » et une exigence appliquée aux coupes comme aux couleurs.
Quand il ne créé pas les coiffures pour les défilés de Karl Lagerfeld, Sonia Rykiel ou André Courrèges, il invente une technique unique de coupe sur cheveux secs. Passionné, il a su transmettre l’amour de son métier et son savoir-faire à ses collaborateurs, qui prennent désormais le relais en formant les nouveaux arrivants.
Aujourd’hui, ils pleurent leur mentor. « Plus qu’un coiffeur, Jean-Marc Maniatis était un artiste. Il a su donner un sens à son travail, à notre travail à travers un style précurseur, une véritable exigence dans l’exécution et la transmission de son savoir-faire. Il a créé une façon de couper propre à lui. Il nous laisse en héritage une vraie richesse, celle de sa technique et de ses valeurs, que nous nous engageons à transmettre aux futures générations. Nous sommes fiers d’appartenir à cette maison, dont le style, l’exigence et la méthode sont les maitres mots et ce depuis plus de 50 ans » déclare Alexandre Protti, actuel Directeur, depuis 27 ans chez Maniatis Paris.
« J’ai accompagné Jean-Marc Maniatis dans tous ses trainings. On savait qu’ils se terminaient tard dans la nuit. Il était exigeant, pas question de partir tant que la technique et la coupe n’étaient pas parfaites. Nous devions maitriser « la méthode Maniatis ». Chaque ligne, chaque volume, chaque couleur devait être maitrisée. C’est cette exigence qui a fait et fait encore la différence. Ces moments étaient forts, riches et énergisants, nous donnant l’envie de nous surpasser au quotidien auprès des clientes » poursuit Luc Rebours, dans la maison depuis 36 ans.
« Découvrir dans les magazines ses créations, car on parlait bien de créations, des coupes sophistiquées et naturelles à la fois, c’est ce qui m’a donné l’envie de travailler avec et pour Jean-Marc Maniatis. C’était une démarche personnelle, un choix. Il avait une vraie identité, on avait envie de ce qu’il faisait. Les gens faisaient la queue pour être coiffés par Jean-Marc Maniatis. Il coiffait les stars… mais lui-même était une star. Il avait l’exigence des grands créateurs, à l’instar de ses homologues dans la mode, il réalisait des croquis en amont de chacune de ses collections » confie Hélène Huynh, chez Maniatis Paris depuis 29 ans.
Et Raffaele Murgia, 42 ans dans l’entreprise, de conclure : « Quelques jours après mon arrivée, j’étais en training avec Jean Marc Maniatis. Venant d’Italie, je ne maitrisais pas très bien le français. Tout au long de ma carrière à ses côtés, se souvenant de notre première rencontre, il a eu cette phrase « est-ce que vous avez compris ? ». Il est pour moi un père spirituel, celui qui m’a donné la chance de réussir professionnellement et d’avoir la carrière que j’ai aujourd’hui ».
Biblond se joint aux équipes de Provalliance – qui avait racheté les salons Maniatis en 2009 – et aux collaborateurs de la maison Maniatis pour présenter, aujourd’hui, nos plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches.
Collection MUSE – 2022/2023
DIRECTION ARTISTIQUE : FABIEN PROVOST
DIRECTEUR COMMUNICATION : JEAN-PHILIPPE SIONNEAU
COMMUNICATION : MARINE CREMASCHI
CRÉATIONS ALEXANDRE PROTTI, ELODIE LIQUITO & NICOLAS (THIBAULT) BRILLOUX
COULEURS : HÉLÈNE HUYNH & PAMELA FRANGOPOULOUS
MAKE-UP : THORA DANIELS
STYLISME : MARLÈNE LE GALL
PHOTOGRAPHE : LAURENT DARMON
GRAPHISME : MATTHIEU CHAMBET-ROSSET