Maîtriser son temps et son budget tout en osant, tel semble être le credo des clients d’aujourd’hui. Résultat, les services à la carte sont en plein essor. Au menu, des extensions, un chignon ou même une frange, calibrés en minutes et en euros !
Qu’est-ce qu’un service à la carte ?
Le concept est simple : un menu détaillé au centime près et une gamme de services ultraprécise et minutée, plus ou moins standardisée selon les salons.
Au comptoir à cheveux longs, imaginé par Stéphane Amaru chez Didact, on vient se faire coiffer en 30 mn pour 35 euros en choisissant parmi les dix styles proposés, idem pour la frange, moyennant 65 euros.
Chez Christophe-Nicolas Biot, le Bar à chignon minute propose trois services, de 10, 20 ou 30 mn, à 20, 40 ou 60 euros.
Quant à Basic, le nouveau concept de Jean Claude Aubry, il est destiné aux urbains pressés, il propose un service à la carte, simplifié, resserré sur les standards.
À quoi ça sert ? À faire venir une nouvelle clientèle
« J’ai lancé ce service pour recréer du trafic en salon », confi e Christophe- Nicolas Biot, qui craignait de voir les jeunes femmes aux cheveux longs déserter les salons de coiffure. Grâce à son Bar à chignon, elles passent la porte du salon pour se faire coiffer entre copines. « Le but, c’est bien sûr qu’elles découvrent aussi nos services traditionnels et qu’elles reviennent », ajoute-t-il.
À créer du buzz
Rien de mieux qu’un concept innovant et futé pour faire venir les journalistes et stimuler le bouche-à-oreille !
« Nous n’aurions jamais imaginé un tel buzz, reconnaît Stéphane Amaru. Dire à des journalistes que nous coupons bien, que notre salon est beau, tout le monde peut le faire. Expliquer que nous avons créé un concept de bar à franges, c’est autre chose ! Et ça paye : nous sommes complets pour les trois prochains mois… »
À vous renouveler sans vous ruiner
« Je proposais déjà à mes clientes des attaches rapides et peu onéreuses, mais je n’avais pas donné de nom à ce service. En le baptisant “Bar à cheveux”, j’ai créé un nouveau service à moindre coût. » Xavier Grange a
tout compris !
Les services à la carte demandent très peu d’investissement et peuvent rapporter gros, notamment en termes d’image.
À doper votre chiffre d’affaires !
Les deux comptoirs représentent 15 à 20 % du chiffre d’affaires du salon de Stéphane Amaru. « Un pourcentage qui va augmenter avec le lancement du comptoir à franges », avance-t-il.
Pour Christophe-Nicolas Biot, le Bar à chignon représente entre 3 000 et 5 000 euros de chiffre d’affaires par an, ce qui est minime par rapport au chiffre global de son salon, 60 000 euros.
Mais qu’importe puisque les services à la carte, c’est aussi et surtout une arme de recrutement massif !
LES TROIS CLÉS DU SUCCÈS
- Formez vos salariés : ils doivent parfaitement maîtriser les coiffures ou coupes proposées à la carte.
- Minutez vos services : pour être rentable, ce service doit être rapide.
- Marketez votre concept : créez un nom et des visuels pour votre concept et communiquez en vitrine. Les services à la carte reposent avant tout sur le marketing !
Anne Demolière & Bruno Loiseau / Les invités de la rédac’ :
L’idée est bonne… Mais l’uniformisation des services, au choix sur catalogue, et donc l’uniformisation de la clientèle, nous gêne. Nous avons préféré miser justement sur la personnalisation, ainsi que sur la pause détente que peut offrir un salon de coiffure.