Bastien Ortiz, propriétaire d’un salon dans l’Hérault, nous décrit son quotidien depuis le 11mai dernier.
Certes, se conformer aux dispositifs mis en place pour la réouverture des salons n’est pas si simple, mais la réouverture est à ce prix. Les différentes mesures d’hygiène doivent être respectées sous peine de voir son activité arrêtée jusqu’au 10 juillet prochain, date (provisoire ?) de la fin de l’état d’urgence sanitaire. Soyez vigilants… Déjà sept salons de coiffure ont été fermés à Paris pour non-respect des règles sanitaires !
Bastien Ortiz, fondateur du salon éponyme à Clermont l’Hérault, et ambassadeur international Chopperhead, était bien préparé à cette réouverture. « Nous avons pu nous organiser en amont, grâce à nos logiciels de rendez-vous. J’ai aussi envoyé des messages à mes clients avant la fin du confinement, pour les prévenir en avance et nous organiser, j’ai communiqué sur les conditions sanitaires, la nécessité de venir avec un masque. Ici, plus de vestiaire, de boisson offerte, ni de magazines à disposition… Ce sont de nouvelles habitudes à prendre ! »
Bastien est très exigeant sur les mesures d’hygiène. Il propose des peignoirs et des serviettes à usage unique, demande à ses clients de venir à l’heure, il a aussi isolé le coin revente et a disposé des flacons de gel hydroalcoolique partout dans son salon. « Je suis un bébé Dessange, dit-il en souriant, j’ai été formé dans le respect des mesures d’hygiène. Sur ce point, rien n’a vraiment changé pour moi ! »
Bastien a la chance d’avoir un grand salon, il a pu organiser assez facilement un sens de circulation et respecter une distanciation de deux mètres entre chaque client. Comment supporte-t-il de porter un masque toute la journée ? « Le premier jour, j’ai dû sortir et enlever le masque pour respirer ! Et j’étais gêné par l’élastique ! Mais c’est une habitude à prendre, maintenant je m’y fais… Nous serons peut-être dans l’obligation de porter un masque pendant plusieurs mois ! »
Et l’investissement consenti pour respecter cette nouvelle façon de travailler en salon ? Bastien estime le montant de ces dépenses à 800 ou 900 euros pour un mois. Il demande à ses clients de participer à hauteur de 2 euros par prestation. Ces derniers réagissent bien et se montrent compréhensifs, nous dit Bastien. « Le message est passé dans divers médias, les clients s’y attendaient. Il sont rassurés de voir que nous prenons toutes les précautions pour les protéger en même temps que nous nous protégeons ! Les coiffeurs qui font du bon travail et qui respectent ces nouvelles mesures sont ceux qui inspireront confiance et qui sortiront grandis de cette crise ! »