La nature des cheveux africains, crépus et difficiles à coiffer, a une conséquence sur le comportement des populations dans certains pays du continent. Il est bien ici question de cheveux.
En effet, nombreuses sont les Ivoiriennes friandes de ce que l’on appelle couramment « les mèches brésiliennes ». Il s’agit en fait d’un terme vulgarisé qui désigne les mèches humaines confectionnées avec des cheveux qui, en général, proviennent d’Inde.
Problème : de tels artifices capillaires ont un coût. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cela peut faire très mal au porte-monnaie ! Certaines jeunes Ivoiriennes cherchent à pouvoir disposer de quelques deniers, peu importent leur provenance et les moyens employés pour les obtenir.
L’unique objectif qui motive ces femmes ? Être à la mode. En fait, sans cet accessoire, certaines jeunes Ivoiriennes confient se sentir « inférieures ». Il n’est pas rare de rencontrer des femmes qui sautent des repas afin d’économiser pour s’acheter ces fameuses mèches indiennes. Pis encore, certaines d’entre elles n’hésiteraient pas à multiplier les relations sentimentales rémunérées… ce qui s’apparente à de la prostitution.
Interrogé sur ces pratiques que l’on peut aisément qualifier de « dérives », Vincent Ayina, psychologue dans un collège de Yaoundé, explique que le fait d’être prêt à tout pour paraître ce qu’on n’est pas est en fait un trouble de la personnalité. Cela passe malheureusement très souvent inaperçu, car la ligne de démarcation entre le trouble de la personnalité et l’ambition ou le désir de satisfaire une passion est très mince.
Notez que ce phénomène n’est pas propre à la Côte d’Ivoire. Il touche aujourd’hui la majorité des capitales africaines. Un problème sur lequel les populations ne sont pas suffisamment informées et sur lequel il faudrait alerter les pouvoirs publics.