Comment profiter au mieux de l’espace ?
Comment créer un univers singulier ?
Pas facile quand on ouvre son salon de répondre à ces questions. Et pourtant, comme le confie Franklin Azzi, l’architecture du lieu sera déterminante pour votre business.
Lauréat du prestigieux prix Naja, ce professionnel a dessiné le salon de Simon, « coiffeur de famille » à Paris. « C’est l’un des plus modestes projets de mon agence mais il me tient à cœur », précise-t-il. Ce petit bijou de 60 mètres carrés montre à lui seul que l’architecture peut être la clé du succès. « Concevoir son salon, c’est définir son image, son identité », explique l’architecte. Couleurs, volumes, agencement, typographie, lumière… Rien ne doit être laissé au hasard. « Outre la qualité du service, bien sûr, l’architecture du salon déterminera si le client s’en souvient ou pas », avance Franklin Azzi. Lui n’a pas hésité à briser les codes pour concevoir le salon de Simon. « C’était une commande un peu particulière puisque Simon coiffe en majorité des enfants », précise-t-il. Afin que ce lieu soit un repère dans le quartier, l’architecte a choisi pour la vitrine un rouge pur. Il a également importé d’Angleterre des tubes multicolores lumineux, emblématiques des barber shops.
Créer un univers
Quelques bonnes idées suffisent à se convaincre de la pertinence de l’œil avisé de l’architecte. Ainsi, pour donner une impression d’espace, les murs ont été tapissés de miroirs qu’une illustratrice a ornés de dessins. « Il faut créer un univers qui traduise au mieux la personnalité du coiffeur », remarque Franklin Azzi. Les postes de travail étant alignés le long des murs, l’espace central se trouvait inutilisé. « J’ai choisi d’y installer une large banquette rouge où, comme dans une chambre d’enfant, des rangement sont prévus pour les jouets. Conçus comme un terrain de jeu, ce meuble donne toute son originalité au salon, il est emblématique ». Les bambins se régalent en attendant leur tour ! Mais si l’architecture doit prendre en compte les clients, le personnel du salon doit lui aussi trouver sa place. Notre jeune architecte a choisi l’originalité en faisant table rase du poste de travail individuel classique. « Les coiffeurs peuvent ainsi travailler sur plusieurs enfants en même temps, un frère et une sœur par exemple. Leurs instruments ne sont pas fixés à un poste mais circulent facilement sur une tablette non compartimentée ». De même, un poste de travail a spécialement été conçu pour les plus petits. « Surélevé, il facilite la tâche du coiffeur et permet à l’enfant de dessiner pendant qu’il se fait coiffer ! », s’amuse Franklin Azzi.
Pas de doute, seul un expert saura inventer pour vous ces petits détails qui font la différence !