Après l’explosion des barbershops, la coiffure masculine ouvre un nouveau chapitre de son histoire. Dans la rue comme en salon, les looks et les attentes changent. Décryptage du marché de l’homme par Aurélien Bertrand, Gilles Bonnier, Marc Thibault et Thierry Bordenave.
Il y a ceux qui ont craint de voir les hommes laisser pousser leur cheveux – effet de la crise sanitaire et de ses confinements – et il y a ceux qui ont su prendre une longueur d’avance. Après l’explosion du barbershop, où les hommes venaient entretenir leur barbe et leur fondu américain toutes les deux semaines, les professionnels du rasoir ont vu d’un mauvais œil le retour de style grunge des années 1990, les cheveux longs et la barbe de trois jours.
Et pourtant, les chiffres du secteur homme sont plutôt encourageants, comparés au marché de la coiffure féminine. En effet, si le CA de la femme a diminué de 5,73 % (baromètre Unec – Hairnet) au premier semestre 2023 (vs 2022), celui de l’homme a connu une hausse de 4,60 %. Quant à la fiche moyenne femme, elle reste stable (52,24 euros) alors que celle de l’homme augmente de 5,28 % (27,59 euros). Le nombre de visites pour les hommes reste stable : chaque personne active dans un salon coiffe en moyenne 2,32 hommes par jour.
La prestation la plus demandée ? La coupe, à 85,21 %, soit une hausse de 1,82 %, tandis que 13,08 % des clients se rendent chez le coiffeur pour leur barbe. Car ne nous méprenons pas, si les cheveux s’allongent en 2024, la barbe, elle, raccourcit.
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