Des papillons sous oxygène : le roman où l’héroïne est une coiffeuse !

Source : www.occitanie-tribune.com
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A 53 ans, Nathalie Longevial voit un de ses rêves se réaliser. La maison d’édition Eyrolles publie son roman, Des papillons sous oxygène. Ecrivaine la nuit (elle est insomniaque), la journée, elle est DRH pour l’entreprise familiale qu’elle a montée avec son mari coiffeur. En 1990, elle officie au bac du salon. « L’entreprise a grossi et nous étions à la tête de 15 salons de coiffure dans le Sud-Ouest. Je suis donc devenue DRH car c’était ma formation d’origine. » En 2016, quand le couple vend tout pour s’installer dans le pays basque, à Bayonne, elle fait un « deal » avec son mari : pouvoir prendre du temps pour écrire. Leur nouvelle vie ? Aujourd’hui, ils ont reconstruit un groupe de franchisés Provalliance avec 12 sites.

Mais comment est-né ce roman ?

« Pendant le premier confinement, mon mari, qui me voyait tourner un rond, m’a mise au défi d’écrire un roman. Comme je me plaignais de ne jamais être publiée (elle a écrit 4 autres romans par le passé dont 3 autoédités et un publié par un petit éditeur. NDLR), il m’a conseillé d’écrire quelque chose qui se vend comme un roman feel good, une histoire d’amour ou un policier. » Finalement, ce sera une histoire d’amour. Celle d’Adrien et de Tina.

Et cette héroïne a un métier qui résonne particulièrement en nous, puisqu’elle est coiffeuse !

« J’ai voulu rendre hommage à toutes ces jeunes femmes que j’ai vues passer dans nos salons pendant ma carrière. Des femmes attachantes. On en a formé, d’autres sont parties, certaines revenues… La parité n’existait pas chez nous ! Sur nos 130 collaborateurs, à l’époque, il n’y avait que 5 hommes. Pourtant, c’est bien souvent des noms d’hommes qui trônent sur les enseignes. Un peu comme en cuisine ou en mode. Alors, je voulais mettre en avant ces femmes dont je connais bien le métier. C’était évident pour moi : mon héroïne devait avoir un salon de coiffure ! »

Source photo : www.parfumlivresquee.wordpress.com



Mais selon elle, qu’apporte à son héroïne cette profession ?

« De la profondeur ! Les coiffeuses sont à l’écoute, elles sont courageuses. Elles ont un métier pas facile, et pourtant elles sourient. Elles sont contact avec la clientèle. Mais pas furtivement, 5 minutes comme quand on vend un jean. Une coiffeuse passe facilement une heure avec son client. Il faut meubler ce temps, avoir des choses à raconter, être agréable. C’est un métier trop dévalorisé ! J’avais donc envie de montrer aux lecteurs qu’elles sont toujours là. Au premier confinement, on a considéré la coiffure comme non-essentielle jusqu’à ce que Muriel Robin appelle « Au secours ! » » Et finalement, c’est ce personnage de Tina, coiffeuse, qui a tapé dans l’œil de l’éditrice. « Elle a compris mon message. J’ai voulu montrer ce que les coiffeuses apportent aux autres. Je suis admirative de leur courage. Prendre des ciseaux, couper là, faire une mèche ici pour arranger une tête. Je suis mère de 4 enfants et je n’ai jamais osé leur couper les cheveux. »

Source : www.nathalie-longevial-auteure.com

Lancé le 3 février, son roman connait un joli succès ! Mais a-t-elle des retours de professionnels de la coiffure ?

« Mes collaboratrices l’ont lu et aimé. Mais elles ne s’attardent pas sur le métier de Tina. Elles sont plus sensibles à l’histoire d’amour. Finalement cela interpelle les lecteurs qui ne sont pas du métier. Comme une critique du journal 20 minutes qui a été touchée par ce portrait de Tina. Elle a trouvé que je mettais la lumière sur une personne sur laquelle on ne s’arrête dans la vie. Cela nous semble naturel et logique. Selon elle, je rends hommage à toute la profession au travers de mon héroïne. Si c’est le cas, j’ai gagné ! »

Et y aura-t-il d’autres romans ?

« Oui je cherche un éditeur pour un roman historique déjà rédigé. J’ai aussi une autre histoire dans la veine des Papillons sous oxygène. J’ai toujours noirci des carnets. Je ne prenais pas le temps de les achever mais j’ai des squelettes (d’histoires NDLR) dans mes tiroirs. En écrivant, j’ai appris à écrire. Donc désormais je sais que faire de ses squelettes pour les voir sortir au grand jour » confie-t-elle. 

L’histoire du roman ? 

Adrien ne s’en remet pas. Tina ne l’aime plus. Tina le quitte. Dans sa tête c’est pourtant clair : celle avec laquelle il vient de partager les trente dernières années est la femme de sa vie. Passée la sidération, Adrien décide de reconquérir Tina. Elle ne sent plus les papillons dans le creux de son ventre ? Qu’à cela ne tienne, il est prêt à les mettre sous oxygène ! Si tomber amoureux n’est pas bien compliqué, le rester l’est davantage. Son plan est radical, aussi romantique que suicidaire : kidnapper Tina, fuir en camping-car, et revisiter les lieux de leur histoire de couple. Mais si la vie était une comédie romantique, ça se saurait !

Des papillons sous oxygène (256 pages), Editions Eyrolles, collection Pop’littérature, 16 € 



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