Sortie ce lundi 19 février, la nouvelle inquiète déjà les formateurs comme les coiffeurs assidus. Dans la cadre du plan d’économies, le ministre délégué chargé des Comptes publics, Thomas Cazenave, a annoncé la mise en place d’une participation forfaitaire des salariés au CPF.
En effet, dès 2024, les salariés qui voudront utiliser leur Compte personnel de formation (CPF) devront désormais payer 10 % du coût de la formation, permettant de générer 200 millions d’économies sur les 10 milliards annoncés par le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Lemaire. Une mesure nécessaire selon le gouvernement dans un contexte difficile pour les finances publiques. Si rien n’est encore acté, un décret devrait être mis en place prochainement sur le sujet. Seuls les demandeurs d’emploi devraient être préservés de ce reste à charge. Toutefois, le ministère du Travail, qui confirme le principe, prévient qu’un dialogue avec les partenaires sociaux va être ouvert afin d’en définir les modalités.
Rappelons qu’en France le dispositif de financement public de formation continue, connu sous le nom de « CPF », avait été mis en place le 1er janvier 2015, dans le cadre de la réforme de la formation professionnelle 2014. Il en était même la clé de voûte, succédant au Droit individuel à la formation (DIF). En 2019, le CPF avait été converti en euros (plutôt qu’en heures). Ce dispositif a connu un vif succès puisque, au premier janvier 2016, après seulement une année d’exercice, 207 903 dossiers de formation avaient été validés. Une tendance qui s’est envolée par la suite puisque dès la fin de 2015, on comptait en moyenne 6 000 nouvelles inscriptions par jour, sur le site du CPF.
Ce reste à charge va-t-il changer la donne ? À suivre…