Depuis novembre 2019, le CPF, qui a remplacé le droit individuel à la formation sous forme de crédit en euros – et non plus en heures –, permet aux salariés de souscrire à des offres de formation via une plate-forme en ligne. D’après le gouvernement, ce système a entrainé 5 millions d’inscriptions pour un coût de 6,7 milliards d’euros. Aujourd’hui, inquiet du bon usage du CPF, le gouvernement souhaite que les salariés paient un reste à charge. Pour s’assurer notamment que les formations s’inscrivent « dans un projet professionnel solide ».
Dans cette réflexion, un amendement au projet de loi de finances 2023 a été déposé par le gouvernement samedi 10 décembre. La volonté ? Une participation de la part du titulaire, quel que soit le montant de droits disponible sur son compte. Cette participation sera proportionnelle au coût de la formation « dans la limite d’un plafond, ou fixée à une somme » précise le texte. Cette mesure ne s’appliquerait toutefois pas aux demandeurs d’emplois.
Le but ? Réduire le coût pour les finances publiques. Les modalités seront précisées par un décret.
Rappelons que le CPF a très vite montré ses limites, faisant l’objet d’escroqueries (arnaques, ventes forcées ou formations non qualitatives). Pour renforcer sa sécurité et éviter les fraudes, le CPF a d’ailleurs été récemment rattaché au service d’authentification FranceConnect+.
Il faut dire que ces dernières années, les Français ont été sur-sollicités parfois victimes de pratiques commerciales agressives ou abusives les poussant à accepter des formations dont ils ne voulaient pas.