Touche à tout, iconoclaste, mais déterminé à suivre sa voie, Robin Navarro Harraga est aussi graphiste : mais zéro photoshop ! Ses créations, il les travaille aux ciseaux.
La coiffure, ça vous a fait tilt ?
Tardivement. C’était en 2005, j’avais mis de côté coiffure et CAP et je travaillais dans un centre équestre. Quand j’ai vu la collection de Toni&Guy, j’ai repris mes ciseaux et je suis monté me faire embaucher sur Paris.
Quand vous êtes au salon…
J’aime le contact avec la clientèle, mais moins quand il faut couper à la chaîne, obsédé par le chiffre. Quand je me vois comme un robot de coupe, je pense au studio et à mes prochains shootings.
Une technique ?
Le deep point cutting progressif. Très agréable à exécuter, gestuelle très élégante. Souvent, c’est perçu par la cliente comme une prouesse.
Des idées pour l’avenir ?
Depuis que je travaille avec un agent, je développe énormément mon activité studio. Alors, dans cinq ans ? Avec beaucoup de travail, je me verrais assez bien chef de cabine dans une grande maison…
Votre créativité ?
Dans la rue, j’imagine les coupes qui « matchent » avec les looks d’aujourd’hui. J’observe aussi beaucoup de gravures antiques, des illustrations anciennes… Pour travailler la natte, je me suis imprégné des grandes civilisations sudaméricaines.
Vous aimez votre métier quand…
… une cliente revient après une « infi délité ». C’est là que
démarre la vraie relation !
Si vous pouviez coiffer quelqu’un…
… qui en a besoin ? Il y a bien cette présentatrice du journal télévisé. Blonde… Je ferais plus court et je travaillerais un habillage de son front. Puis je déconstruirais. Sans hésiter !