Ce matin, j’ai décidé de changer un peu mes habitudes… comme tous les mardis j’emmène ma fille à l’école, j’ai un peu de temps à tuer avant d’aller chercher mon nouveau stagiaire marketing.
Je décide donc d’aller prendre mon déjeuner dans un café de Belfort pour m’inspirer un peu et pour prendre la température d’une future implantation d’un nouveau salon. Je choisis un des bars les mieux placés de Belfort, à vrai dire je connais ce bar, j’y allais il y a vingt ans. Whaou ! Vingt ans que je n’y ai pas mis les pieds (le coup de vieux). Je rentre dans le bar, je commande un café et un croissant, le gérant me dit : « Les croissants c’est dans la boulangerie à côté. » Ok, j’y vais.
À mon retour, je m’assois à la même table que dans ma jeunesse, et j’analyse. La déco n’a pas changé, les peintures sont bien défraîchies, les miroirs et vitres bien sales, le serveur bien vieux et bien mal fagoté, les clients bien tristes. À mon départ, je règle ma note et lance au serveur : « les affaires marchent ? », il me répond : « bah non, c’est la crise, hein ! »
Je me suis dit : « Mais qu’est-ce qu’il s’est passé ici et comment a ton pu en arriver là ? »
Ce bar a un emplacement top, rien n’empêche le patron de mettre un petit coup de peinture, de revoir la déco, d’acheter ses croissants lui-même pour faire un peu de marge, d’embaucher de jolis serveurs et serveuses au look branché et dynamique.
Je referme la parenthèse pour vous dire que, de ce bar à votre salon de coiffure, il n’y a qu’un pas. Combien d’entre vous prennent la crise pour alibi ? Combien d’entre vous se réfugient derrière des excuses plutôt que de trouver des solutions ? Et combien d’entre vous n’ont rien changé depuis tout ce temps ? Alors, arrêtez deux minutes ce que vous faites, prenez un peu de recul pour voir ce que vous êtes devenu et ce que vous avez fait de votre vie, de votre affaire. Et dites-vous que si vous n’avez rien fait, il est toujours temps.
« La crise est l’alibi de la médiocrité »
Loris HUG