Vous avez sûrement suivi, il y a quelques années, une tendance assez particulière qui s’est développée dans la capitale de la mode Chinoise : des asiatiques arborant tresses africaines, boucles très serrées voire même des coupes afro !
Inspirés par la culture hip-hop afro-américaine et les icônes noires du moment, la permanente a eu le vent en poupe chez des milliers de jeunes chinois qui ont voulu s’essayer à un style de coiffure proche de celui de leurs idoles.
L’asian afro perm est née !
Cependant, certains ne voulant pas modifier chimiquement la texture de leurs cheveux, ont cherché d’autres alternatives telles que les tresses africaines simples avec ou sans rajouts.
Mais voilà, pas facile de réaliser ce genre de coiffure lorsque l’on n’est pas formé pour !
Martha Makuena, expatriée originaire de la République démocratique du Congo est arrivé en Chine en 1999 avec son mari employé dans une entreprise française.
Ayant du mal à trouver du travail sur place, elle se lance donc dans l’aventure entrepreneuriale et décide alors d’ouvrir un salon de coiffure pour remettre au goût du jour les tresses africaines et par la même occasion répondre à la demande croissante des Chinois mais aussi des Africains sur place qui ne trouvent pas de coiffeurs sachant leur réaliser une coupe satisfaisante.
En effet, il existe en Chine une communauté africaine installée depuis plusieurs années. Ces expatriés, pour la plupart commerçants concentrés dans le quartier de Canton, ont choisi l’eldorado chinois pour sa croissance fulgurante ainsi que pour ses marchés de gros où se négocient des produits de l’industrie légère.
Mme Makuena, propose alors dans son salon toutes sortes de tresses et d’extensions mais aussi des colorations, défrisages et soins qui ravissent aussi bien les Africains que les Chinois en quête de nouvelles expériences capillaires.
Grâce au succès de son salon, elle a pu développer son activité et ouvrir la semaine dernière son deuxième salon !
La coiffure a une fois de plus dépassé les frontières, les styles se métissent et les limites capillaires sont de plus en plus repoussées.
Cette coiffeuse Congolaise au parcours étonnant l’a bien compris et ne compte pas en rester là !
Par Mylène Febrissy