Le 28 mai, Christine Alves a posté, sur Facebook, une jolie photo d’elle, affichant un large sourire. Et pour cause ! Dans ces mains, elle tient le trophée du Best Men Winner des AIPP Awards, remis par l’AIPP (Association Internationale Presse Professionnelle Coiffure qui réunit les meilleurs magazines professionnels du monde).
Elle est d’ailleurs la seule Française à se démarquer cette année parmi les finalistes. Mais attention, l’entrepreneuse n’en est pas à son coup d’essai ! Elle avait déjà remporté, entre autres, le premier prix de la meilleure création d’entreprise remis par la chambre des métiers de Grenoble pour son salon éponyme à Saint-Marcellin, fondé en 2008.
Compétitrice dans l’âme, elle a également souvent été sélectionnée parmi les finalistes du Trend Vision de Wella, auquel elle participe depuis 2010. Jusqu’en 2018 où elle a enfin obtenu la première place ! « J’ai pu assister au Bootcamp que Wella organisait à l’international. On a travaillé en équipe avec d’autres pays, autour de notre passion commune. Même avec la barrière de la langue, nous nous sommes éclatés. Le langage, c’était la coiffure… Magique ! »se souvient-elle.
Pour soigner les visuels de ses collections, elle n’hésite pas à suivre un stage auprès de Christophe Gaillet. « Quand j’ai créé ma première collection homme, Time Street, j’ai pu mettre en application toute qu’il m’a appris. Ça a payé ! Je suis fière d’avoir été finaliste pour le Big One et aujourd’hui de remporter l’Award de l’AIPP » souligne-t-elle.
Ce qu’elle aime dans les concours ? « Au départ, cela me permettait de travailler des points de difficultés. Puis de m’auto-coacher. Je gérais mieux le stress en salon en ayant vécu la pression des concours. Enfin, aujourd’hui, en tant que chef d’entreprise, j’ai souvent la tête dans le guidon. Ce côté artistique /mode que nous offrent les compétitions permettent aussi de nous mettre à jour sur les tendances. Puis de pouvoir en informer mes collaborateurs et mes clients. Cela créé une dynamique dans le salon. Les clients aiment dire qu’ils vont chez une coiffeuse passionnée qui se bouge. Enfin, personnellement, créer mes collections est l’occasion de m’exprimer, de donner ma vision de la coiffure » souligne-t-elle.
Mais où trouve-t-elle l’inspiration ? « Je décode les tendances. Mais je m’inspire de mes voyages, des réseaux sociaux, de mes émotions. Je mets tout cela en perspective. »
L’avenir ? Elle envisage peut-être de se lancer dans la formation pour œuvrer à la revalorisation du métier comme elle le fait déjà auprès de ses apprentis. « J’ai envie de transmettre, de faire évoluer ce beau métier. La coiffeuse nunuche n’existe plus ! Nous avons un beau savoir-faire en France avec des jeunes précurseurs. Il faut mettre en avant la nouvelle génération. Et rappeler que ce métier ouvre de nombreuses portes. On commence apprentis. Ensuite, on peut devenir entrepreneur, formateur, coiffeur studio… ». En attendant, en tant que membre de Community, elle continue de se former sans cesse.
Crédits :
COIFFEUSE : CHRISTINE ALVES
SALON CHRISTINE ALVES
PHOTOGRAPHE : MAURIZIO PIGHIZZINI
MAQUILLEUSE : MARGAUX MALTE
STYLISTE : ROXANE SCUDIER