La technologie tend constamment vers de nouvelles manières d’interagir avec les ordinateurs. Et si la prochaine innovation technologique pouvait être portée sur nos têtes, sur nos cheveux ?
Eric Paulos, professeur à l’UC Berkeley, est un partisan de l’informatique cosmétique, encourageant les gens à utiliser les technologies portables et à trouver de nouvelles façons de s’exprimer. Avec son équipe de chercheurs, Paulos a exploré le potentiel des cheveux humains, qui pourraient bien représenter la prochaine étape de la technologie interactive.
Un support idéal avec de nombreux potentiels
Paulos était l’un des principaux auteurs d’un article récemment publié dans The Hybrid Ecologies Lab intitulé « HäirIÖ : Cheveux humains en tant que matériau interactif ». L’article suggère notamment que le cheveu humain est un support idéal pour développer la technologie, car il « représente un site unique et peu exploré pour de nouvelles interactions ». Paulos et son équipe ont également publié un concept vidéo pour HäirIÖ, qui explore ses utilisations potentielles dans différentes situations sociales.
Comme on le voit dans la vidéo, certaines des utilisations envisagées pour HäirIÖ incluent la possibilité de laisser tomber littéralement les cheveux. Elles ont aussi la faculté d’orienter doucement les utilisateurs vers la bonne direction, ou encore de les avertir lorsqu’ils reçoivent un message sur leur téléphone. HäirIÖ peut également être utilisé pour exprimer vos sensations lors de performances musicales. Il y a également d’autres interactions sociales plus ludiques, et un potentiel pour de nombreuses autres utilisations.
Les cheveux en tant que nouvelle technologie interactive
Cette technologie interactive aurait aussi un grand potentiel menant vers des possibilités insoupçonnées pour styliser sa coiffure. C’est tout un monde de créativité et d’engagement avec la technologie incarnée, sur une plate-forme familière et intime : nos cheveux.
La question reste de savoir si HäirIÖ peut réellement tenir ses promesses. La réponse culturelle (positive ou non) sera également un facteur déterminant dans la poursuite des travaux. Il faudra aussi déterminer si la technologie qui se retrouve derrière peut suivre et confirmer tout son potentiel.