Donne-moi ta main et prends la mienne
La cloche a sonné ça signifie
La rue est à nous que la joie vienne
Mais oui, mais oui, l’école est finie…
Et oui, c’est la fin de l’année, le temps de vacances et, pour nos tendres petites têtes blondes, le temps des résultats des examens avec l’obtention du Graal diplôme, ou pas…
Et là, nous allons nous trouver face à deux profils de candidats :
- Ceux qui ont échoué (logique, de toute façon ça fait deux ans qu’il ne fait rien)
- Ceux qui réussissent (normal, avec le temps que j’ai pris à m’investir pour son diplôme)
Mais si nous en arrivions à tirer un bilan sur la réussite, ou pas, de nos apprentis, peut-être serait-il aussi judicieux de nous repositionner sur notre attitude et sur l’implication de certains d’entre nous en tant que « tuteurs-maîtres d’apprentissage » puisqu’il était de notre responsabilité de nous impliquer pour les amener à la réussite du diplôme préparé.
Comme tout le monde le sait, si les jeunes n’ont pas leur diplôme ce n’est jamais de notre faute, c’est parce qu’ils ne font rien… Ce sont des incapables, des tire-au-flanc, ils passent plus de temps sur leurs portables que sur leur tête malléable et, surtout, ils ne pensent qu’à sortir, etc.
Et les idées reçues… ! Certains employeurs ne prennent des apprentis que :
Parce qu’il y a des allègements de charges, des primes de l’État, quand ce n’est pas une exonération totale des salaires pour les mineurs lors de la première année… Ou ne serait-ce que pour avoir de la main d’œuvre bon marché ou encore avoir quelqu’un juste pour faire les shampooings et le ménage… Cela ne nous concerne absolument pas et ce ne sont vraiment que des idées reçues…
Alors, faisons le point de façon objective.
Nous sommes-nous réellement investis à 100% avec ces jeunes ?
Avons-nous mis en place un réel parcourt d’évolution pour les aider dans leur réussite et en faire des coiffeurs de demain ?
Avons-nous mis la même énergie à les former que celle que nos maîtres d’apprentissage ont mise pour nous apprendre le métier par passion, et pas pour des allègements de charges ?
Alors, certes, il y a de « petits cons », il y a des fainéants, mais c’est loin d’être une généralité et n’avons-nous pas été jeunes comme eux ? Nous étions jeunes et passionnés, mais avec, nous aussi, nos moments de faiblesses et d’incertitudes que nos maîtres d’apprentissage auraient pu prendre pour de la démotivation ou un manque de volonté, voire un certain « je-m’en-foutisme » !
N’oublions jamais que si aujourd’hui nous avons la chance de pratiquer notre passion et d’êtres payés pour être passionnés, c’est parce que nos anciens maîtres d’apprentissage ont cru en nous et nous ont « poussés » pour faire de nous les coiffeurs que nous sommes !
Ma grand-mère disait : « Il faut en ouvrir de bourriches d’huîtres pour trouver une perle », mais quand nous trouvons une perle, investissons-nous pour la parfaire, l’éduquer, en faire notre double, et passons plus de temps à la former qu’à la dégoûter du métier !
N’oubliez jamais qu’un apprenti c’est :
- Un futur coiffeur ;
- Votre futur collaborateur ;
- Le développement de votre chiffre d’affaires pour l’avenir ;
- Celui qui un jour vous devra la réussite de sa vie ;
- Celui qui dans dix ans parlera de vous avec respect, émotion et considération;
- Et, surtout, L’AVENIR DE LA PROFESSION !
Ce qui est fait est fait, ce que nous avons raté est rarement rattrapable, mais j’ose espérer que pour les prochains apprentis… Sur ce, je vous souhaite de bonnes vacances à tous
Christophe CREUX
2C2C-Consulting®
Moi j’ai eu une apprentie au top!
Et du coup je la garde l’an prochain en mention et je l’espère en BP apres, et pourquoi pas une embauche par la suite!!
C’est donnant / donnant !!
Alors je vais peut être prendre une autre petite à la rentrée !!
Sonia ferreira coiffure cheveux