À presque 29 ans, Alexia Fedidah est devenue une bête de concours. Elle rafle tout… Pour preuve : 31 concours et 65 victoires donc 65 prix (1er,2e,3e prix). À la rédac, nous avons voulu savoir ce qui pousse cette championne à monter sur le podium, connaître ses moteurs, ses émotions et aussi… ses bottes secrètes. Interview d’une croqueuse de médailles !
Biblond : Au Beauté Sélection Lyon de novembre dernier, vous êtes montée sur le podium ?
Alexia Fedidah : À Lyon 2018, j’ai fait le plus gros concours depuis ces quatorze années de compétition. J’ai participé à quatre épreuves le dimanche et à quatre le lundi. Soit 8 concours et 6 trophées.
Biblond : Comment devient-on une graine de championne ? Quel est le moteur qui vous fait avancer ?
Alexia Fedidah : Quand j’ai commencé il y a quinze ans, mon professeur de coiffure m’a initiée à mon premier concours lors du Coiffure Beauté Méditerranée et, depuis ce jour-là, je suis devenue accro ! J’ai été entraînée par 2 superentraîneurs en Haute-Savoie, puis je me suis prise en main pour progresser.
Mon moteur, c’est justement ces concours. Ils me font lever le matin pour m’occuper de mes clientes car j’aime tout dans la coiffure. Les concours sont mes échappatoires artistiques, mes accélérateurs.
Biblond : Quelle est votre catégorie préférée ?
Alexia Fedidah : Les créations libres artistiques où tout est permis car je peux laisser aller ma créativité.
Biblond : À quelques minutes de l’épreuve, vous avez déjà tout en tête ou vous misez sur une bonne part d’impro ?
Alexia Fedidah : Tout dépend des thèmes proposés. Il m’est arrivée de participer aux épreuves sans avoir d’idée ou d’entraînement au préalable par faute de temps.
Pour moi, ce qui est important dans les concours, c’est de ne jamais reproduire le même chignon, cela serait un manque de créativité et une attitude peu loyale pour les autres participants. Je cherche donc toujours à travailler différemment, j’improvise parfois totalement sur place et c’est mon plaisir de voir si l’inspiration est au rendez-vous. Cette année à Lyon, j’ai improvisé 4 chignons sur les 8 épreuves et j’ai été sélectionnée à chaque fois. Une recette gagnante !
Biblond : À l’heure du concours, que ressentez-vous, du trac, de l’adrénaline… ?
Alexia Fedidah : Je suis remplie d’adrénaline, je ne ressens aucun stress. L’adrénaline me permet de travailler vite et de me détendre pendant l’épreuve.
Biblond : Quel est votre plus beau souvenir et votre pire ?
Alexia Fedidah : Mon plus beau souvenir c’est, il y a deux ans, au Beauté Sélection Lyon. J’ai participé à quatre épreuves avec mes modèles fétiches, j’ai eu la chance de faire quatre podiums et enfin un premier prix en Mariée. Toute mon équipe était tellement heureuse que nous avons tous hurlé de joie à la remise des prix !
Pour le pire, c’était cette année à Toronto. J’avais une épreuve de Mariée sur une modèle que je n’avais pas pu rencontrer avant. Elle est arrivée avec une heure de retard. L’angoisse ! En plus, elle avait menti sur ses mensurations donc la robe de mariée été trop petite pour elle. Une catastrophe ! Je n’ai évidemment pas été classée, mais j’ai quand même réussi à faire un chignon correct.
Biblond : Pensez-vous que participer à des concours ne durera qu’un temps et qu’après vous passerez à autre chose ? Ou vous projetez-vous sur les podiums, même âgée ?
Alexia Fedidah : Eh bien, en discutant avec ma modèle de Lyon, j’ai réalisé que je suis arrivée à 65 victoires… alors pourquoi pas atteindre les 100 ? C’est mon nouvel objectif ! Après ces 100 trophées, on verra si j’arrête les concours ou si je continue, même très vieille !
Biblond : Encouragez-vous les étudiants à participer aux concours ?
Alexia Fedidah : Oui, pour évoluer dans le métier et développer un sens artistique sans pour autant se prendre la tête. L’important est de participer aux concours avec plaisir et passion et apprendre de ses défaites et victoires. Rien de mieux que l’autocritique et le perfectionnement.
Biblond : Avez-vous une botte secrète pour réussir ?
Alexia Fedidah : Ma botte secrète est de rester égale à moi-même et de toujours me faire plaisir. Le jour où je me prendrai au sérieux, je pense que ça ne fonctionnera plus.
lLE FRIC C’EST CHIC
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