Le 1er janvier 2015, la loi va chambouler l’organisation de vos salons : ils devront être adaptés à l’accueil des personnes handicapées, en vertu d’une loi de 2005 sur l’égalité des chances.
C’est l’effervescence chez les commerçants, et notamment chez les coiffeurs. Dès le 1er janvier 2015, tous les Établissements recevant du public (ERP) devront être accessibles aux personnes handicapées ou à mobilité réduite. Rampes d’accès, toilettes handicapées, portes élargies, places de stationnement, etc. Les commerçants devront, à leur frais, se mettre aux normes, au risque de se voir infliger une amende pour non-respect de la loi. « Compliqué de respecter la loi quand on n’a pas les moyens pour faire les travaux !, se plaint Laurence, coiffeuse dans le Vaucluse. De plus, si je casse les trois marches de l’entrée pour faire une rampe, je dois en référer au propriétaire de la cave du dessous, et faire aussi une demande à la commune… » Le site de la Fédération nationale de la coiffure (FNC ) met à disposition des professionnels tout un dossier technique pour les marches à suivre afin de se mettre aux normes.
Vous avez dit dérogation ?
Certaines obligations risquent fort d’être difficiles à mettre en oeuvre, d’autres salons n’auront pas de fonds suffisants pour financer les travaux d’aménagement. Ces critères seront bien entendu pris en compte par les pouvoirs publics.
Ainsi, des dérogations seront attribuées sur demande par une commission départementale d’accessibilité. Mais une dérogation accordée sur un point ne signifiera pas qu’elle le soit pour les autres aménagements. L’objectif principal étant de donner les mêmes chances et les mêmes droits aux personnes souffrant d’un handicap. « L’accès aux espaces publics est un cauchemar pour nous, explique Gérard, un Parisien paraplégique. Pouvoir se faire couper les cheveux sans que ce soit le parcours du combattant, ce ne serait pas désagréable ! »
Une loi sociale certes difficile à mettre en œuvre, mais qui, au final, profitera à tout le monde.