En suivant leurs propres règles, trois femmes ont marqué l’histoire de la coiffure moderne en France. Retour sur leurs parcours hors du commun, qui prennent source dans les années 1960 à Paris.
Avec Lucie Saint-Clair, Léonor Greyl, Camille Albane
Les années 1960 ont vu éclore trois noms qui comptent encore aujourd’hui dans le paysage de la coiffure française. 1964 pour Lucie Saint-Clair, 1968 pour Leonor Greyl et 1969 pour Jeanne Dereux, alias Camille Albane. Lucie Saint-Clair a su imposer un style, symbole de l’élégance parisienne. Leonor Greyl, après sa rencontre avec Jean-Marie Greyl, a développé toute une ligne de soin capillaires 100 % naturels à base de plantes et d’extraits végétaux.
Camille Albane
Après un baccalauréat en philo pour satisfaire ses parents, la troisième quitte Avignon pour monter « à la capitale ». Camille Albane parvient à imposer son style, accent chantant du Sud et look voyant, à un certain Jacques Dessange qui cartonne alors avec son légendaire coiffé-décoiffé. Le Maestro lui donne sa chance en 1967 en coloration – elle se rêve coupeuse. Technicienne émérite, elle signe le fameux carré à frange des danseuses du Crazy Horse, toujours d’actualité. Impressionné par sa ténacité et le travail qu’elle a opéré sur son image – Jeanne devient Camille –, il lui confie, en 1969, son salon à Saint-Germain-des-Prés. Elle investit tellement les lieux, de sa personnalité décontractée et conviviale, que l’adresse est même renommée « Camille Albane pour Jacques Dessange », et s’y croisent alors Sonia Rykiel et Régine Desforges. Jusqu’au lancement de la franchise Camille Albane en 1994, – celle des femmes libérées, ar…
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