Pour Bruno Melgani, un seul constat : « La clientèle appartient avant tout à elle-même : elle a le droit de changer et personne n’est attaché à personne ! » Après avoir fait ses classes au sein de Saint Algue, enseigne créée par son père avant qu’elle ne soit revendue à Provalliance, Bruno Melgani a créé ses propres salons en 2007.
En lieu et place des franchises Saint Algue qu’il gérait auparavant. S’il a bénéficié de la notoriété de Saint Algue, elle a été à double tranchant lorsqu’il s’est installé à son nom. « On se demande forcément avant de se lancer tout seul si la clientèle va nous suivre : un salon repose tout de même sur 90% de clientes fidèles, raconte-t-il. Quand l’enseigne est connue, elle opère une véritable attraction. Certains clients sont des inconditionnels. Ce qui signifie aussi que, quand on change d’enseigne, le salon se vide car ils ne se reconnaissent pas dans le changement. »
Un renouvellement de sa clientèle s’est donc opéré, peut-être dû à l’augmentation des tarifs pratiqués : pour un shampooing, coupe et coiffure, il en coûtait 30 euros chez Saint Algue, désormais 34 euros chez Bruno Melgani.
Si, dans ses salons, ses collaborateurs et managers signent tous une clause de non-concurrence, inscrite dans la convention collective de la coiffure, pour lui, l’essentiel est de veiller à l’homogénéisation du travail des coiffeurs. « Certains coiffeurs vont fidéliser, d’autres non. Il faut réduire au maximum les différences entre les bons et les mauvais, donc former ! »