Qui n’a jamais refusé un chignon à une cliente, faute de temps ou de personnel pour le réaliser ? C’est sur ce constat que Christophe-Nicolas Biot, fondateur du bar à chignon (Paris 6e) a basé son concept à l’intérieur de son salon de Saint-Germain-des-Prés à Paris.
« Être coiffeur est un métier complet, explique-t-il, dans la formation, on abandonne certaines choses, il y a des coiffeurs qui ne savent pas tenir une épingle. Chez nous, une femme peut pousser la porte à n’importe quelle heure, elle sait qu’on répondra à ses désirs. »
L’idée de base avait déjà été expérimentée par d’autres coiffeurs, mais Christophe-Nicolas Biot a poussé le concept jusqu’au bar avec une différence, la carte et le minutage. En dix minutes et pour 20 euros, il réalise un chignon naturel décoiffé… en vingt minutes et pour 40 euros, on obtient quelque chose de plus étoffé, et en trente minutes et pour 60 euros, c’est un chignon soirée carrément couture. Dit ainsi, ça enlève un peu de magie au geste presque artistique !
Et pourtant, « grâce au bar, le chignon devient accessible à toutes les bourses, explique le coiffeur, le vendredi et le samedi, chez nous, c’est profusion de chignons, les gens s’arrêtent devant la vitrine pour nous voir faire…Tout comme, il y a trente ans, les gens s’arrêtaient pour regarder les gens se faire couper les cheveux. »
Par ce concept, le coiffeur a rajeuni sa clientèle, de 55 à 43 ans et, il l’assure, « je suis rentable, pour le prix d’un brushing, les clientes sortent avec un chignon, quelque chose de plus, elles en ont pour leur argent ».
Le chignon est aussi une porte d’entrée vers d’autres services. « La cliente qui fréquente le bar a effectivement une demande ciblée, explique Christophe-Nicolas Biot, mais le bar nous permet de faire connaître l’endroit et de vendre d’autres prestations. » Une publicité à réaliser en dix, vingt ou trente minutes chrono.