Entre « un rayon santé très concurrentiel et la densité de la grande distribution, la plus forte d’Europe », certes, le coiffeur français « n’est pas gâté ». Sans parler des grossistes qui mordent désormais sur leur créneau.
Mais pas question de chercher des excuses. « Tant qu’on ne fera pas cet effort, la part sera belle » pour les autres, prévient Pierre Martin qui philosophe :« La nature a horreur du vide. » Le président de la FNC admet que, question revente, « en France, on n’est pas très bons », citant des taux qui font grise mine, à « 7-7,5 % » du chiffre d’affaires.
Et le problème s’accentue « dans un contexte de crise, de tassement de l’activité ». Pourquoi alors se priver d’un « apport intéressant » ? Pierre Martin pointe notamment un « déficit d’appropriation » des techniques de vente.
Or, c’est justement sur l’expertise, sur la connaissance du produit que le coiffeur peut faire la différence : conseiller le produit le plus adéquat, expliquer son application, « fidéliser ». Ce qui nécessite aussi de « faire l’effort de suivre les bonnes formations ». « Le travers de nos collègues est de se précipiter souvent sur des formations techniques. La formation à la gestion d’entreprise et à la vente permet de s’adapter au contexte ambiant. »