Envie de passer au végétal ? Des professionnels partagent leur expérience et les alternatives pour satisfaire leurs clients.
Déclaré 100 % allergique en 1997, Samuel Cohen, gérant du salon C comme autrefois, à Versailles, se convertit à la couleur végétale. Après quelques années de recherche – « j’ai renouvelé ma clientèle une dizaine de fois ! » – le coiffeur finit par trouver un protocole sûr à 90 %.
« Lors de la préparation, je respecte un ordre précis. Il y a des plantes prioritaires sur d’autres. » Pour le mélange, il utilise de l’eau de source (type Volvic, Montcalm) qu’il dynamise à l’aide de carafes spéciales, pendant cinq heures. « Je cuis ensuite ma préparation trois ou quatre heures à 38 ou 40° », poursuit-il. Son protocole lui permet d’obtenir jusqu’au brun noir et noir bleu.
Respecter les temps de pause
Bénédicte Echasseriau, gérante de Couleurs Gaïa, « colore le cheveu blanc de un à sept tons, mais ne donne que des reflets au cheveu naturel » avec le végétal. Si le cheveu a été coloré, il faut lui appliquer un masque à l’argile pour le ramener à un pH neutre, selon la coiffeuse.
L’important consiste ensuite à respecter les temps de pause. « Un quart d’heure pour un blond, entre une demi-heure et trois quarts d’heure pour un cuivré. Les foncés nécessitent deux couleurs, donc entre une heure et une heure et demie. »
Couleurs Gaïa refuse d’utiliser autre chose que du végétal. Samuel Cohen, lui, accepte d’utiliser des argiles avec un peu d’eau oxygénée pour les mèches et balayages de blond et de roux. Il existe des marques comme l’américaine Farouk, sans ammoniaque ni paraphénylènediamine (PPD).
Réduire le pourcentage de chimie Magali Klein, coiffeuse de Châtelaillon-Plage, se montre moins radicale. « Je pratique le végétal à 98 %. Déjà, par pédagogie, pour y emmener mes clientes. »
En revanche, elle pratique une chimie douce. « J’utilise Zero de chez Vitality’s, qui ne contient ni ammoniaque, ni parabène, ni PPD. Je réduis les quantités de chimie, j’ajoute des huiles essentielles bios et des huiles pures de macadomia, de germe de blé, de colza et de jojoba. » Pour protéger le cuir chevelu et réduire le pourcentage de chimie.
Formations
Pour ceux qui souhaitent se lancer, il existe des formations. Couleurs Gaïa en propose dans son centre de Cholet et une fois par mois au salon Didact Hair Building à Paris.
Samuel Cohen souhaite, quant à lui, partager son expérience, mais à condition que le coiffeur intéressé obtienne le label Développement durable. « Si vous ne séparez pas la chimie du végétal, la personne allergique sera affectée par les résidus de chimie. La démarche doit être cohérente dans son ensemble. »
www.bioatmosphair.com : 3 étoiles Développement durable, mon coiffeur s’engage
coiffeur-coloriste-bio-versailles.com : 3 étoiles Développement durable, mon coiffeur s’engage.