L’hygiène et la santé font aussi partie du développement durable ! Dans la coiffure, mieux vaut prendre cela au sérieux : le taux de maladies professionnelles reconnues dans le secteur est plus de cinq fois supérieur à celui de l’ensemble de la population salariale (Cramif, 2000). Quelques conseils à adopter au quotidien…
Évitez les coupures, les piqûres et la contamination biologique
Utilisez des rasoirs jetables. Comme l’indique la réglementation, désinfectez les matériels entre deux clients. L’exploitant d’un salon de coiffure doit prévoir au moins deux jeux d’instruments par fauteuil, de sorte qu’un jeu puisse être désinfecté pendant que l’autre est utilisé.
Se défendre contre les « petits bobos » de la peau
Ils sont malheureusement fréquents, du fait de l’utilisation de produits chimiques agressifs. Les gestes à adopter : lavage des mains avec des savons surgras, utilisation d’une serviette sèche, des gants à usage unique, produits de remplacement quand le produit en cause dans l’allergie est identifié.
Empêchez glissages et chutes
Posez des sols antidérapants et veillez à maintenir toujours un sol sec.
Prévenez les incendies
Sécurisez les stocks des produits inflammables, formez votre personnel à l’utilisation des extincteurs et affichez le plan d’évacuation. Les extincteurs doivent être vérifiés une fois par an.
Améliorez la qualité de l’air ambiant
Aérez régulièrement les locaux et installez des extractions localisées pour certaines fonctions (notamment la décoloration). Nettoyez par aspiration ou balayage humide pour éviter la dispersion des poussières.
Gare au matériel électrique !
Maintenez les armoires électriques fermées, identifiez l’emplacement des installations et utilisez des matériels conformes avec double isolation si possible (marquage CE). Faites contrôler chaque année votre installation électrique.
Le Salon Fabienne, à Peyraud (Ardèche), montre l’exemple
Fabienne Munoz prend la santé de ses salariés très au sérieux. Près du lavabo, du savon surgras, des serviettes sèches et de la crème hydratante sont à disposition. « Sinon, au bout de vingt ans, on reconnaît un coiffeur à l’aspect de ses mains ! », explique la coiffeuse. Les produits sont préparés dans une pièce ventilée et le salon est régulièrement aéré. « Après chaque client, nous nettoyons le fauteuil et le sol, indique Fabienne
Munoz, mais sans utiliser le sèche-cheveux ! ça les fait voler et c’est nous qui les respirons ensuite ! » La patronne veille également à ce que le personnel se tienne bien droit, de façon à ne pas s’abîmer le dos. « Au début, ce n’est pas évident, mais ça devient vite une habitude. Idem pour le port des gants ! »