On apprend aujourd’hui que le bilan de l’épidémie de coronavirus s’est alourdi : 3 000 décès dans le monde. Pour la France, 130 cas recensés, 2 morts… Yannick Kraemer nous parle de l’expérience de son groupe face à cette épidémie.
Yannick Kraemer, c’est 200 salons de coiffure dans onze pays. Essentiellement présent en Asie, en Chine, en Corée, au Japon, le groupe a néanmoins de nombreux salons en Europe : en France, en Suisse, en Allemagne et en Espagne. Le groupe est très actif et s’étend au fil des ans.
Vous avez 70 salons en Chine, pays qui a vu la naissance du Covid-19. Comment gérez-vous le problème concernant cette épidémie ? Quelles sont les précautions prises au quotidien ?
Tous les matins avant l’ouverture, nous payons des sociétés qui viennent pour tout nettoyer. Il faut stériliser tout ce que le client peut toucher. Ensuite, tous les clients qui entrent dans le salon sont obligés de passer un test de température. Le masque est obligatoire pour eux et pour les salariés.
Quel est l’impact sur la bonne marche du travail ?
Tout d’abord, nos salons ont été fermés durant trois semaines. Le problème touche tout le monde. Pas uniquement les salons bien sûr, l’ensemble de l’activité économique chinoise a été stoppée net. Aujourd’hui, les salons sont de nouveau ouverts mais avec des mesures de sécurité et de contrôle très strictes. Vous imaginez bien l’importance de l’impact économique, maintenir les salaires, payer les loyers… Le gouvernement a bien donné des directives aux propriétaires des fonds de commerce afin qu’ils fassent un effort envers les commerçants. Mais ce n’est pas vraiment clair et ce n’est pas une obligation aujourd’hui. Pour l’instant, toute la charge repose sur les commerçants.
Qu’en est-il en France ?
Pour l’instant, en France, nous n’avons pas reçu de directives précises. Là, je rentre de voyage, et je vais tout de suite voir quelles sont les préconisations du gouvernement et du ministère de la Santé, et, bien sûr, j’appliquerai les directives dans mes salons le principe de précaution.