Portrait : ERIC MEGNA « LE MÉTIER DE COIFFEUR ? IL SE VOLE ! »

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Réfléchi, Éric prend le temps de répondre à l’interview avec attention et humour. Il a le souci de transmettre au mieux son expérience. C’est qu’il connaît bien la valeur des encouragements, lui à qui un professionnel avait prédit qu’il n’était pas fait pour être coiffeur. Un salon, des titres et une activité de formateur plus tard, ce passionné d’architecture a bien pris sa revanche… et porte un regard lucide sur le métier.

Son parcours

Adolescent, j’ai découvert l’école Leau à Marseille à un salon d’orientation. Le soir, j’en ai parlé à ma mère qui m’a dit : « J’aurais voulu être coiffeuse, je te vois bien là-dedans ! » Elle avait raison : mon dossier a été retenu. Quelques années plus tard, j’intégrais le groupe Dessange puis devenais manager du salon. Je suis resté quinze ans dans le groupe, les cinq dernières années j’étais animateur formateur. Ensuite j’ai créé mon salon, Hugo coiffure, à Salon-de- Provence, et j’ai commencé à participer à des concours comme le Style Master France que j’ai gagné avec le soutien de ma super équipe. Et depuis deux ans, je suis aussi formateur pour Revlon Professional.

Les difficultés actuelles

Les réseaux sociaux font du tort au métier. Les clients ont l’impression que les choses sont simples car ils voient des tutos sur Internet. Nous devons passer du temps à leur expliquer que ce qu’ils voient n’est pas toujours possible !

Les tendances du métier

L’indépendant prend le pas sur les franchises : les clients sont à la recherche de personnalisation. Les coiffeurs doivent créer du sur-mesure.

Avez-vous une patte ?

Oui, le décoiffé à l’issue du brushing, je ne peux pas m’en empêcher ! Les clients repartent bluffés. À la fin, grâce à ce geste, la coupe prend toute sa splendeur.

3 conseils aux débutants

Observez ! Je dis souvent que le métier de coiffeur, il se vole. On attrape une idée, un geste, une phrase… et on essaye de la reproduire.
Soyez curieux ! Un jeune qui ne pose pas de question, c’est mauvais signe. Il y a tellement de choses à comprendre et à découvrir…
Travaillez dur ! Quand on se rend indispensable dans une entreprise, les choses finissent toujours par arriver.

Les dates de sa vie

1996 J’intègre le groupe Dessange après mon BP
1997 Mariage
1998 Naissance de mon fils
2001 Naissance de ma fille
2012 Je gagne le Style Master France et je suis finaliste international à Budapest
2016 Je deviens formateur pour la marque Revlon Professional

Le mot de la fin
Je me vois bien fonder un centre de formation au Sénégal pour initier les coiffeuses locales aux techniques sur cheveux européens !

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