Belge d’origine, Emmanuel Pirenne se découvre une passion pour la sculpture avant de se lancer dans la coiffure. Le point commun ? Le travail de la matière ! Aujourd’hui directeur artistique et marketing des marques professionnelles d’Eugène Perma, il a gravi les échelons avec brio… et humilité !
Les dates de sa vie
1995-1998 : Débuts à l’Espace Coiffure Virton puis chez Olivier Dachkin à Bruxelles.
2002 : Apprend l’anglais tout en travaillant dans un salon à Londres
2006-2015 : Intègre Eugène Perma en tant que formateur avant de devenir coordinateur artistique et responsable formation puis responsable artistique et enfin directeur artistique.
2018 : Directeur artistique et marketing des marques professionnelles Eugène Perma
Son parcours
Après son bac, Emmanuel voulait être sculpteur. Consciente du manque de débouchés, sa professeure l’oriente vers le stylisme pour le travail de la matière et son regard « mode ». Finalement, il tente un stage chez un ami coiffeur. « Moi qui me pensais timide, j’ai un très bon contact avec la clientèle. Après le CAP, j’obtiens le Patronat, l’équivalent du BP. J’ai beaucoup de chance : mon patron me donne accès à la formation et la possibilité d’aller en Angleterre. » Après plusieurs postes en Belgique, notamment pour le groupe Vog, Emmanuel découvre l’univers de la franchise chez Olivier Dachkin. Puis il part un an à Londres et apprend l’anglais, tout en travaillant en salon avant de revenir en France. « Avec le groupe Vog, je fais des saisons au Touquet puis j’entame une alternance entre un salon à Lille et en tant que formateur ». En 2006, il intègre l’équipe Eugène Perma en tant que formateur agent technique pour la région Nord Normandie. De promotion en promotion, le voilà finalement directeur artistique et marketing des marques professionnelles.
À ceux qui débutent
« Gardez espoir ! Si on a envie, tout est possible. J’en suis la preuve. Je suis parti de loin. Il faut se donner les moyens d’y arriver. Travailler et être force de propositions sur des projets. Tout est possible quand on s’en donne les moyens. »
En salon
« Il est primordial d’être à l’écoute et de rester le plus humble possible. L’idée est d’avoir un regard neuf à chaque fois pour poser des questions sans a priori et offrir le service le plus proche des attentes du client. »
L’importance de la formation
« En France, nous avons la chance d’avoir une facilité d’accès à la formation. Je trouve dommage de ne pas en profiter. Il faut se renseigner sur tous les facteurs d’éducation possibles. Les concours sont aussi intéressants pour la maîtrise du geste. Il y a quelques années, j’avais eu Ludovic Geheniaux en formation sur la technique des balayages. Pour atteindre cette perfection, il a répété et répété sans compter. »
Sa vision du métier
« On a perdu en nombre de visites et le consommateur attend davantage qu’une coupe. Il va falloir proposer un salon différent avec une dimension globale du service et de la beauté. En parallèle, d’autres formules s’adaptent au rythme des clients, en proposant des prestations ultrarapides. Ces deux axes vont se marquer et l’entredeux va souffrir. »