Biblond, pour les coiffeurs ! 
Shyness : maîtresse de l’événement Curl N’Positive à Paris
Coiffeuse experte en colorimétrie pour TOUS les cheveux dans son salon à Montpellier, influenceuse (231 K followers) et formatrice à l’international, Shyness milite, depuis de nombreuses années, pour l’acceptation de toutes les textures. Et son combat n’a pas de frontières. Elle part régulièrement en tournée, pour apprendre les bons gestes et les bons produits à celles et ceux qui en ont besoin mais aussi proposer ses services avec son équipe de Curl Experts. Prochaines dates du Curl N’Tour ? Après le Canada du 21 au 24 mars, l’équipe sera en Cote d’Ivoire du 22 au 25 mai, au Sénégal du 6 au 8 juin ou encore en Martinique ou en Guyane Française en septembre.
Hyperactive, Shyness a profité d’une escale à Paris pour organiser le Curl N’ Positive. Le but de cet événement qui a eu lieu le 8 mars ? Célébrer les cheveux texturés. « Nous avons réuni professionnels et grand public. Dans mon salon, les clientes viennent de loin pour qu’on s’occupe de leurs boucles. Elles ont du mal à trouver des professionnels compétents. Le Curl N’ Positive, c’était l’occasion de leur apprendre des choses sur les cheveux ondulés à crépus, leur donner des infos. Nous avons voulu célébrer la diversité capillaire, avec des experts de la boucle, des marques engagées, des professionnels de la coiffure ou de la santé… »
Au programme ? Une conférence « Science et structure du cheveu crépu », orchestrée par Ghana Elin, fondatrice des Ateliers Crépus, une Masterclass « Curl N’Cut » par Cassandra, Les Petites Mains de Cass ou encore une intervention du Dr France Gaïl dont la vocation était de sensibiliser aux produits utilisés.
Et quel bilan Shyness tire-t-elle de cette première édition ?
« Nous avons reçu plus de 300 personnes. C’est plutôt positif. Le cadre du Centre Events, dans le 8ème arrondissement, était parfait pour accueillir tout ce petit monde. Je voulais aussi réconcilier les femmes et les coiffeurs. En effet, souvent, les clientes aux cheveux texturés ont été traumatisées par les coiffeurs. Tant qu’elles préfèrent se débrouiller toutes seules. Côté coiffeurs, il y a aussi un rejet des cheveux texturés parce qu’ils ne sont pas formés ! Ma volonté est d’éveiller les consciences et d’en finir avec la discrimination capillaire, même si souvent elle est involontaire. Il est grand temps que les coiffeurs se diversifient pour pouvoir accueillir TOUS les clients. »
Sur deux étages, l’événement a permis de mettre en avant des marques engagées dans une ambiance intimiste. Parmi les exposants, Kalia Nature, Jia Paris, Hairitage, Devance, Eva’s Hair, Sika Hair, Elima Paris, Neyka… L’organisatrice a aussi pu compter sur le soutien de marques-partenaires, Innersense et K18.
Et peut-on déjà envisager une deuxième édition du Curl N’Positive ? « Cela demande beaucoup d’énergie et des mois de préparation. C’est compliqué avec nos tournées. Le sourire des gens et les retours positifs me donnent envie de poursuivre. Mais peut-être une fois tous les deux ans ? » souligne-t-elle.
Et comment envisage-t-elle l’avenir ?
« J’ai envie d’être optimiste. Je vois les choses évoluer dans le bon sens. De plus en plus de coiffeurs me contactent pour des formations. Mais ça reste encore trop peu par rapport au nombre de salons en France. Avec un retour du naturel et l’acception de la texture naturelle, il faut pouvoir accueillir tous ces potentiels clients » poursuit-elle avant de mettre en garde. « Cela doit être fait avec bienveillance. Il ne s’agit pas de capitaliser sur ça ! Quand je vois des grandes marques se lancer sur le marché alors que pendant de nombreuses années elles ont ignoré ces consommateurs, ça me dérange un peu. D’autant que le discours est hypocrite : on parle de boucles parfaites, sans frisottis. C’est problématique ! Mon but en tant que militante est de déconstruire au maximum toutes ces idées reçues et injonctions mais aussi dénoncer le manque de représentation et de technique. Nous ne voulons pas de boucles parfaites ! Nous voulons simplement porter nos cheveux au naturel » ajoute-t-elle avec ferveur. « Grâce aux influenceurs qui valorisent toutes les textures sur les réseaux sociaux, les consommateurs ont décidé d’accepter leurs cheveux. Même si je trouve qu’il y encore une sous-représentation du cheveu crépu, qui, bien entretenu, est en aussi bonne santé que les autres ! » conclut-elle.
