La mode, c’est comme un train qui avance sans s’arrêter… tous les jours un peu, et cela depuis que l’être humain existe.
Au début d’une carrière de coiffeur, une chance nous est offerte d’avoir une place dans ce train… Garder cette place est compliqué, car il faudra persévérer et surtout savoir se gérer : la tentation est grande de sortir du train et d’aller pique-niquer le long de la route de la vie…
Le train, lui, n’attend personne et il ne marque pas d’arrêt. Plus je m’arrête longtemps, plus vite il me faudra courir pour le rattraper ! La mode, ou on la suit ou c’est elle qui vous quitte…
D’ailleurs, le jour où l’on arrête d’apprendre revient à penser que le train s’arrête juste pour soi et qu’il repartira dès que l’on sera remonté, comme si de rien n’était…
En fait il faut continuellement se former pour garder sa place ! Il faut aussi savoir faire les bons choix de formation.
Très tôt, j’ai fait des trainings, arpenté les manifestations, lu la presse professionnelle…
J’ai suivi des stages dans lesquels la complexité des coupes me plaisait en termes artistiques, sans me préoccuper de leur faisabilité dans mon environnement.… Des stages dont les seuls changements notables d’une année à l’autre étaient simplement les sectionnements ! Avec une terminologie plus compliquée !
J’ai suivi également des séminaires au cours desquels on montrait des coupes que je ne referais jamais car aucun client n’en voudrait ! J’ai écouté des mots techniques qui ne tiennent pas dans la « brouette » : « je vais vous faire une coupe courte, moderne, avec des mouvements doux, effilés et dynamiques… Ce sera féminin et facile à porter ».
J’ai découvert et « appris » des collections sans savoir qui pourrait les porter !
Combien de clients ai-je perdus en mettant tout le contenu de la journée de stage en pratique dès la première cliente, le lendemain ?
Combien d’heures de vie ai-je dû perdre à regarder des shows dont les acteurs n’étaient que de bonnes relation des organisateurs, plus là pour démontrer que pour éduquer ?
Combien de stages de « connaissance produit » m’expliquant tout de la chimie et des ingrédients ? Bien sûr, je ne m’en souvenais pas une heure après !
Combien de fois me suis-je trompé sur la raison de me former ou sur mon choix, en le faisant pour moi sans penser à mes clients ?
Pourtant j’ai l’impression d’avoir aussi perdu du temps en m’entraînant sur des choses que j’aimais ou que je rêvais de faire… Et cela parce que je ne savais pas pour qui je me formais,
pourquoi et avec qui…
On peut avoir l’impression de faire ce qu’il faut au niveau formation, alors qu’en fait on tourne en rond par manque de « logique d’éducation ». Se former ne veut pas dire que l’on se forme bien, tout comme connaître ne veut pas dire que l’on sait appliquer.
Ça, c’était avant Google. Désormais, quand je veux vérifier un CV ou des dires, je tape le nom dans Google : le nombre de pages me prouve sa popularité et me permet de savoir si on ne me prend pas pour un « jambon ».
Au moment de choisir, assurezvous que votre formateur a bien une académie… Cela permet
de voir son degré d’implication et surtout la liste deviendra plus courte : s’il a un passé, Google doit le reconnaître ! Assurez-vous que l’image et la philosophie de l’académie correspondent plus à vos clients qu’à vos envies !
L’erreur est de se former sur des sujets et un style de coupe inadaptés à sa situation et à ses clients. Ne perdez pas de temps !
L’éducation aujourd’hui en coiffure, c’est comme une méthode d’apprentissage de langue : ça doit être simple, commercial et rapide à apprendre, envisageable sur tout type de client et de texture…
Seul ce qui est applicable en salon donne une valeur au stage, car c’est grâce à nos clients que l’on peut se former…
Aujourd’hui, le choix d’une formation est crucial, car se former ne suffit pas, encore faut-il se former juste.
Alors… bon casting de formation !
Stéphane Amaru
http://facebook.com/stephaneamaru