Rendez-vous était pris le 11 septembre dernier à Bogota pour l’événement annuel de la marque colombienne Marcel France, dont les créateurs sont français…
Cyril Bazin a attiré tous les regards avec deux shows de 45 minutes, mettant en avant les coiffures homme et femme. Sur la grande scène de 40 mètres, équipée de 6 écrans géants, une trentaine de modèles se sont succédé… Casting, son et lumière, vidéo, stylisme, technique, maquillage et, bien sûr, coiffure… Cinq jours ont été nécessaires pour préparer ce show grandiose.
Un marathon pour Cyril Bazin, qui, enchaînait, près d’un mois plus tard, sur la scène du CMB à Marseille (voir notre article : Coiffure Beauté Méditerranée, c’est parti !) en tant qu’ambassadeur de Schwarzkopf. Prochain rendez-vous ? L’artiste brillera, une fois de plus, lors du séminaire de Schwarzkopf à Deauville, le 3 décembre.
De quoi finir 2023 en beauté avant de s’engager sur une année 2024 qui s’annonce déjà chargée. Biblond profite d’une accalmie dans son agenda pour parler « artistique » avec le coiffeur-créateur-formateur, à la tête de 12 salons.
Bonjour Cyril, pouvez-vous nous raconter comment se prépare un show d’envergure, tel celui de Marcel France à Bogota ?
Il a fallu assurer le show devant 12 000 personnes, venues de Colombie mais aussi de toute l’Amérique du Sud. Techniquement, tout était grandiose. Il n’y avait pas moins de 6 écrans géants ! Une semaine de préparation est nécessaire pour tout synchroniser : les équipes de maquillage, de coiffure, de stylisme mais aussi tout ce qui est technique, lumière et son…
C’est rare de travailler dans de telles conditions. Nous avons reçu un accueil plus que chaleureux. Tout le monde était là pour nous aider. Bienveillance et passion du métier ont entouré cette semaine. Tout était mis en œuvre pour nous faciliter la tâche. C’était émotionnellement très fort !
Vous avez présenté deux shows de 45 minutes. Qu’avez-vous voulu raconter ?
En effet, j’ai présenté mon nouveau show, d’une durée de 45 minutes, autour des 7 péchés capitaux. Ce sont 7 tableaux et 15 modèles féminins qui illustrent, l’avarice, la luxure, la gourmandise, l’orgueil, la jalousie, la colère et la paresse. Sur scène, je n’effectue que la coupe. Il y a un travail de construction en backstage.
Le deuxième show était dédié à l’homme au cinéma autour de trois thèmes : un plateau Vikings, un plateau Peaky Blinders et une plateau Bad Boys. Soit 15 modèles pour dévoiler des coupes tendances marquées. Chaque univers était incarné par le stylisme, la musique et la vidéo.
Bogota, Marseille puis bientôt Deauville… Vous ne vous arrêtez plus !
En effet , je vais présenter mon show autour des 7 péchés capitaux lors d’une soirée de gala, le 3 décembre à Deauville dans le cadre du séminaire de Schwarzkopf. Il y a déjà pas mal de dates prévues en 2024 mais il est encore tôt pour en parler. Ce que je peux dire, c’est qu’il y aura de nouvelles scènes et que j’espère aller davantage en région.
Nous ressentons comme un regain d’intérêt pour les shows artistiques. Qu’en pensez-vous ?
À l’étranger, c’est une évidence. En France, cela reste encore un peu timide. L’après-Covid semble compliqué. Nous sommes quelques-uns à vouloir et à pouvoir créer des choses. Le CBM a repris à Marseille. Le Hair Congress à Paris est au centre des intérêts.
Toutefois, je pense que nous n’en sommes qu’aux prémices et que l’artistique va prendre de l’ampleur ces prochaines années. Et c’est une bonne nouvelle pour la profession.
D’autres actualités ?
Je porte toujours mes trois casquettes, entre les 12 salons, les shows et les formations – je suis d’ailleurs complet pour 2024 ! Je me réjouis encore de parcourir la France mais aussi l’international pour aller au contact des professionnels.