Figure du Swinging London, comme Vidal Sassoon
La créatrice britannique Mary Quant est morte ce 13 avril 2023 à l’âge de 93 ans. Connue comme l’inventrice de la mini-jupe, elle fait partie des figures de proue du Swinging London, une expression utilisée pour décrire la vitalité et la joie de vivre de Londres dans les années 60, alors capitale de la mode et de la culture pop… Tout comme un certain Vidal Sassoon (voir l’article Vidal Sassoon s’est éteint : le monde de la coiffure est en deuil), qu’elle rend célèbre en portant une de ses coupes, appelée « Five point cut », alors qu’il avait ouvert son premier salon en 1954, à l’âge de 26 ans. Quand on pense à Mary Quant, on s’imagine inévitablement cette coupe au bol graphique. Puis on pense forcément à cette mini-jupe qu’elle a inventée, au même moment qu’André Courrèges, créateur visionnaire français. Si bien qu’on a jamais vraiment su qui des deux stylistes de génie l’a développée en premier.
Libération de la femme
Dès 1958, dans un mouvement qu’elle considère alors comme libérateur mais aussi confortable, elle dessine des jupes de plus en plus courtes. Pour permettre aux femmes de courir après le bus… Icone de la mode des années 60 et de ce souffle optimiste qui les caractérise, la minijupe dévoile les gambettes. Mary Quant l’aurait nommée ainsi en référence à sa voiture préférée, la Mini 1000, qu’elle sera invitée à relooker en 1988.
Parmi les images fortes et récurrentes qui ressortent pour convoquer cette période bénie du Swinging London, une photo du coiffeur Vidal Sassoon en train de couper les cheveux de la styliste britannique. Il faut dire que ses coupes courtes, carrées ou asymétriques correspondaient parfaitement aux envies et à la mode de l’époque. Comme Mary Quant, ce visionnaire a su soufflé une vague de modernité et d’avant-gardisme, libérant les femmes de gestes comme le crêpage ou le passage sous les casques chauffants en leur proposant, dès 1963, des coupes « Laver et sécher ».